Législatives : Gabriel Attal annonce plusieurs mesures sur le pouvoir d’achat

Législatives : Gabriel Attal annonce plusieurs mesures sur le pouvoir d’achat

Fin de partie sur les intentions des uns et des autres : les postulants aux législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu’à ce dimanche 16 juin, 18 heures, pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture en vue du premier tour du 30 juin. Candidatures dissidentes à gauche, alliances locales entre la droite et la majorité, ralliement de LR au RN… Tout devrait être connu ce soir, après des journées confuses et tendues à droite puis à gauche.

Les infos à retenir

⇒ Attal annonce des mesures en faveur du pouvoir d’achat

⇒ “Les investitures à vie n’existent pas”, répond Mélenchon à propos de la “purge” à LFI

⇒ Sarkozy critique Ciotti, qui risque de devenir un “supplétif” du Rassemblement national

Attal annonce des mesures en faveur du pouvoir d’achat

Gabriel Attal a promis, samedi auprès de la presse quotidienne régionale, plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées. Il a confirmé une baisse des factures d’électricité de 15 % “dès l’hiver prochain”, ce qui représentera pour chaque Français “200 euros de moins” sur leur facture, “grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue”. Le chef du gouvernement a également dit envisager “des achats groupés” de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15 %, et a proposé de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé “publique” à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Gabriel Attal a aussi promis d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250 000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne. Il envisage également d’augmenter le montant de la prime dite “Macron”, versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10 000 euros, au lieu de 6 000 actuellement, “sans charge ni impôt”. L’ensemble du programme de la majorité sera présenté en début de semaine.

La fédération veut “éviter toute utilisation politique de l’équipe de France”

La Fédération française de football (FFF) a demandé, samedi soir, à “éviter toute forme de pression et d’utilisation politique de l’équipe de France” au sujet des élections législatives anticipées. “Très attachée à la liberté d’expression”, la FFF “s’associe au nécessaire appel à aller voter” mais “souhaite que soit comprise et respectée par tous sa neutralité […] ainsi que celle de la sélection”, a-t-elle écrit dans un communiqué diffusé notamment aux médias qui couvrent les Bleus à l’Euro-2024.

Ce communiqué suit la prise de position marquée de l’attaquant des Bleus Marcus Thuram, qui avait appelé en fin de matinée à “se battre pour que le RN ne passe pas” lors des élections du 30 juin et du 7 juillet. D’Olivier Giroud à Ousmane Dembélé en passant par Benjamin Pavard, d’autres joueurs de Didier Deschamps avaient demandé aux Français d’accomplir leur devoir citoyen, sans plus.

“Les investitures à vie n’existent pas”, répond Mélenchon

Les tensions ont éclaté samedi au sein du Nouveau Front populaire après la décision de LFI de ne pas réinvestir plusieurs figures opposées à Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet, Raquel Garrido ou Alexis Corbière. Ce dernier a accusé le chef insoumis de “régler ses comptes” avec ses anciens proches. “Les investitures à vie n’existent pas”, a répondu le leader de LFI dans 20 minutes, estimant qu’il fallait “élargir les candidatures aux militants syndicaux et associatifs” et leur réserver “des sièges très gagnables”, donc à la place de ces députés sortants historiques.

“La cohérence politique et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche sont aussi une exigence pour gouverner”, a-t-il ajouté, en référence aux critiques des députés non réinvestis sur sa ligne politique. “Ces gens-là prévoyaient de ne pas être dans notre groupe parlementaire après l’élection”, accuse un proche de Jean-Luc Mélenchon. Le leader insoumis a aussi déploré le mot “purge”. “Ne recommençons pas avec les mots qui blessent. Donnons-nous un avis sur les candidatures des partenaires ? Devons-nous soutenir des dissidents à notre tour ?”, a-t-il menacé, affirmant que “cet accord n’est pas une affaire de personne mais de programme”.

Alliance avec le RN : Sarkozy critique Ciotti

Nicolas Sarkozy critique la décision d’Éric Ciotti de rallier le Rassemblement national – car elle comporte le risque, à ses yeux, que le patron contesté de LR devienne “un “supplétif” du RN – et considère que Jordan Bardella manque d’expérience pour être Premier ministre. Éric Ciotti, dont l’exclusion à la présidence des Républicains a été invalidée par la justice, “aurait dû soumettre aux instances dirigeantes de son parti sa conviction de la nécessité d’une alliance avec le RN et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique dans un court délai”, estime l’ancien président de la République dans le JDD.

“La question aurait alors été tranchée calmement et de façon incontestable. Il n’y aurait pas eu un déni de démocratie”, ajoute l’ancien patron de la droite. Sur le fond, Nicolas Sarkozy juge cette alliance LR – RN “d’autant plus inopportune quand la droite républicaine est si faible car il s’agit alors d’une absorption”. “Être le supplétif du RN n’est pas une ambition mais un constat de renoncement”, résume-t-il. “S’allier au Rassemblement national aujourd’hui consiste à se mettre dans les roues d’un jeune homme de 28 ans qui, s’il réussit, ne vous laissera pas la place, et s’il échoue, vous emportera avec lui”, insiste-t-il.

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