Face à Trump, l’Europe doit se prendre en main
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
Enfin, l’hystérie autour des élections américaines trouve son issue. Le résultat est salvateur pour rappeler à l’Europe que, face à Trump, elle doit se prendre en main, exister avec ses propres choix. Les Brics proposent un nouvel ordre mondial, les enjeux sont multipolaires, le droit international est battu en brèche constamment. L’Union européenne est à la croisée des chemins : soit elle affirme sa singularité et s’engage résolument dans cette voie, soit elle subit les événements en se lamentant sur son impuissance. Le vrai danger serait qu’elle se balkanise, ballottée entre les grandes puissances, sans avoir conscience qu’elle en est une. Le sursaut est urgent, notre destin est entre nos mains. (Donald Trump élu : comment l’Europe se prépare à revivre le cauchemar de 2016, sur Lexpress.fr.)
Macron au Maroc : quelle gabegie !
Claude Gisselbrecht, Metz (Moselle)
Pour son déplacement de trois jours au Maroc, le chef de l’Etat n’a pas lésiné sur le nombre d’invités du monde culturel : BHL, Arielle Dombasle, Jack Lang, Gérard Darmon, Jamel Debbouze, ainsi que l'”humoriste”, Yassine Belattar, condamné à quatre mois de prison avec sursis après des menaces de mort visant des personnalités du spectacle ! Au moment où le budget 2025 est marqué par de nombreuses restrictions, il est choquant d’assister à une telle gabegie. Malgré un rapprochement avec le royaume chérifien et la signature d’importants contrats, Emmanuel Macron a-t-il perdu le sens des réalités et celui de la mesure, sachant qu’un grand nombre de ses administrés sont contraints quotidiennement de faire face à toutes sortes de difficultés ? (Macron au Maroc : pourquoi la France n’a pas le droit à l’erreur, sur Lexpress.fr.)
Lénifiant Edouard Philippe !
Hubert Wurth, Wormeldange (Luxembourg)
J’ai été notamment ambassadeur du Luxembourg en France, en Union soviétique, auprès des Nations unies à New York. De mon point de vue, ni la France ni les autres Européens n’éviteront le chaos avec des propos aussi lénifiants et partiellement erronés que ceux de MM. Philippe et da Empoli. Cette légèreté fait peur, car c’est de mort qu’il s’agit ! Les catastrophes climatiques et une éventuelle déchéance des démocraties causeront le décès de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes. M. Philippe se demande si nous nous rendons compte de ce que cela impliquerait d’imaginer qu’on ne pourrait plus jamais négocier avec Poutine…
Eh oui, on ne le pourra pas, Monsieur Philippe, et rendez-vous en compte le plus tôt possible ! Cet homme a fini par ne plus être normal, il est mégalomane, paranoïaque, sadique, obsessionnel, criminel. Et il est absolument déterminé à persister dans cette manière d’agir et d’être. M. da Empoli parle quant à lui d’imposer un autre rapport de force, et Edouard Philippe de renchérir : les Ukrainiens ne peuvent que se rendre compte qu’un tel rapport plus favorable pour eux ne se produira pas de sitôt. Ensuite ce futur aspirant à la présidence française ajoute une déclaration sur une “ligne provisoire”. Mais tant que Poutine sera aux commandes au Kremlin, toute ligne en face de lui ne sera en effet que provisoire, car il persistera et poussera davantage, en particulier vers l’ouest. Qui peut croire autre chose ? Les pays du monde entier doivent faire de l’exigence du remplacement de l’actuel locataire du Kremlin la clé de leur politique de paix. (Guerre en Ukraine : nos révélations sur les négociations secrètes qui ont lieu en coulisses, sur Lexpress.fr.)
“Muslim d’apparence”
Pascal Boniface, Paris
J’ai été mis en cause dans L’Express pour avoir employé l’expression “muslim d’apparence”, qui a donné lieu à des incompréhensions. Il s’agissait pour moi de faire référence à quelqu’un qui, croyant ou non, est perçu par les autres comme musulman. La polémique qui a été déclenchée ne doit pas cacher la réalité de ce qui se passe à Gaza et au silence de trop nombreuses personnalités à ce sujet. (“Muslim d’apparence”, Andy Kerbrat et Nicolas Bedos : l’enveloppe tue l’être, par Abnousse Shalmani, L’Express du 31 octobre.)
Huile de cuisson et écologie
Jean-Paul Archambault, Capbreton (Landes)
Qui peut imaginer que l’écologie, le climat, l’avenir de la planète bénéficient du “périple” de l’huile de cuisson usagée ? Périple absurde : des tankers traversent la planète sur 10 000 kilomètres, brûlant du fuel lourd dont les rejets en dioxyde de soufre sont sept fois plus élevés que ceux du fuel de qualité polluent afin de faire raffiner aux Etats-Unis ce déchet de cuisine et d’obtenir ce qui est affublé du nom surréaliste de “biocarburant”, destiné à faire voler des avions ! Où sont l’écologie et l’avenir du climat mondial dans ce subterfuge ? Il s’agit en réalité d’un « nécro-carburant » ! (L’étonnant périple de l’huile de cuisson usagée, L’Express du 10 octobre).