Israël – Hamas : la France soutient la Cour pénale internationale

Israël – Hamas : la France soutient la Cour pénale internationale

Les frappes sur Gaza se poursuivent, alors que la guerre est entrée dans son huitième mois. Lundi, ces raids aériens ont visé deux camps de réfugiés dans le centre de l’enclave. Dans le même temps, des mandats d’arrêt ont été réclamés par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants des deux camps ennemis, du Hamas et israéliens, pour crimes de guerre présumés.

Les infos à retenir

⇒ La France soutient la Cour pénale internationale

⇒ Washington juge “scandaleux” le mandat d’arrêt contre Netanyahou

⇒ 5 personnes tuées dans des tirs israéliens au sud du Liban

Israël et le Hamas dénoncent les mandats d’arrêt de la CPI

Israël et le Hamas, qui se livrent de violents combats dans la bande de Gaza menacée de famine, dénoncent chacun les mandats d’arrêt réclamés à la Cour pénale internationale (CPI) contre leurs dirigeants pour crimes de guerre présumés.

Le Premier ministre israélien a “rejeté avec dégoût la comparaison du procureur de La Haye entre Israël”, pays “démocratique”, et “les meurtriers de masse du Hamas”. Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a fustigé une “décision scandaleuse” et “un déshonneur historique” pour la cour de La Haye. Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé de son côté “les tentatives du procureur […] d’assimiler la victime au bourreau”.

Washington juge “scandaleux” le mandat d’arrêt

Le président américain, Joe Biden, principal allié d’Israël, a jugé “scandaleux” le mandat d’arrêt réclamé contre M. Netanyahou, estimant qu'”il n’y a pas d’équivalence” entre Israël et le Hamas. Il a “rejeté” le terme de “génocide” pour qualifier l’offensive israélienne à Gaza, lors d’une réception pour la communauté juive à la Maison-Blanche.

La France soutient la Cour pénale internationale qui a déclaré des mandats d’arrêts

“La France soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations”, a écrit dans un communiqué la diplomatie française à propos de ces mandats d’arrêt. “La France a condamné dès le 7 octobre les massacres antisémites perpétrés par le Hamas. Ce groupe terroriste a revendiqué des attaques barbares dirigées contre des civils, accompagnées d’actes de torture et de violences sexuelles qu’il a lui-même documentés, y compris en les diffusant et en les célébrant”, poursuit Paris. A propos d’Israël, “la France alerte depuis de nombreux mois sur l’impératif de respect strict du droit international humanitaire et notamment sur le caractère inacceptable des pertes civiles dans la bande de Gaza et d’un accès humanitaire insuffisant”, ajoute le communiqué.

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré lundi avoir réclamé des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que “le fait d’affamer délibérément des civils”, “homicide intentionnel” et “extermination et/ou meurtre” en lien avec l’opération israélienne à Gaza. Karim Khan a aussi demandé des mandats contre trois hauts dirigeants du Hamas – Ismaïl Haniyeh, Mohammed Deif et Yahya Sinouar – pour notamment “l’extermination”, “le viol et d’autres formes de violence sexuelle” et “la prise d’otages en tant que crime de guerre”.

Josep Borrell prend note de la décision de la CPI

“Je prends note de la décision du procureur” de la CPI Karim Khan, a indiqué le responsable espagnol sur le réseau social X, rappelant que “le mandat de la CPI, en tant qu’institution internationale indépendante, est de poursuivre les crimes les plus graves au regard du droit international”. “Tous les Etats qui ont ratifié les statuts de la CPI sont tenus d’exécuter les décisions de la Cour”, a encore souligné Josep Borrell.

Si les juges de la CPI décidaient d’émettre ces mandats d’arrêt, en théorie, n’importe lequel des 124 Etats membres de ce tribunal serait obligé d’arrêter les personnes visées si elles se rendaient sur leur territoire. La CPI ne dispose d’aucune force de police pour faire appliquer ses mandats et s’appuie sur la volonté de ses Etats membres de jouer le jeu.

Sud Liban : cinq tués dans les rangs du Hezbollah par des tirs israéliens

Cinq personnes dont quatre combattants du Hezbollah ont été tués lundi dans le sud du Liban, selon la formation pro iranienne et l’agence officielle de presse libanaise (ANI). Le Hezbollah a annoncé une attaque de représailles, qui a touché cinq de ses combattants. L’armée israélienne a annoncé pour sa part avoir visé “une cellule terroriste du Hezbollah” dans la région de Meïss el-Jabal, et avoir touché “un site de stockage d’armes et un complexe militaire du Hezbollah”.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah pro iranien cible régulièrement le nord d’Israël en soutien au Hamas, son allié palestinien. L’armée israélienne riposte en menant des frappes de plus en plus en profondeur au Liban.

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