Ce serait chouette si on pouvait ouvrir un navigateur web en un clin d’œil, sans avoir à installer quoi que ce soit sur sa machine et où chaque session de navigation serait totalement indépendante, isolée dans sa propre bulle virtuelle. Ah bah ça tombe bien, c’est exactement ce que propose Puter, un service en ligne très astucieux.
Le concept est simple : Puter vous permet de démarrer des navigateurs web dans des machines virtuelles, directement depuis votre navigateur habituel. Pas besoin de créer un compte, pas besoin de donner votre email, vous choisissez juste la région du monde où vous voulez que votre session soit hébergée (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie ou Europe), et hop, un nouveau navigateur s’ouvre dans un onglet !
Au delà de la fonctionnalité du navigateur, Puter propose aussi un environnement de bureau avec plein de petits outils cools comme un IDE pour coder, un genre de Paint pour dessiner, un terminal, un bloc note, un player vidéo, des jeux…etc
Sous le capot, y’a bien évidemment du cloud computing pour instancier à la volée des machines virtuelles pré-configurées avec un navigateur web. Chaque session est éphémère et isolée, ce qui signifie que vous repartez toujours d’une ardoise vierge, sans cookies, sans historique, sans traces de votre navigation précédente.
L’intérêt principal de ce service et de son navigateur est de pouvoir naviguer de façon totalement anonyme et privée. Comme les sessions sont hébergées sur les serveurs de Puter et non sur votre machine, les sites que vous visitez ne peuvent pas vous identifier ni vous pister. C’est aussi pratique pour tester des sites web dans différents environnements, ou pour accéder à des services qui pourraient être bloqués dans votre pays.
Mais ça a aussi ses limites. Déjà, la confidentialité a un prix : il faut faire confiance à Puter pour ne pas enregistrer et exploiter votre activité. Ensuite, le fait de passer par des serveurs distants peut ralentir la navigation et augmenter la latence. Enfin, il ne propose pour l’instant qu’un seul navigateur (Chromium) et ne permet pas d’installer des extensions ou de personnaliser l’environnement.
Malgré ces limitations, ça reste un outil prometteur. La possibilité de cloisonner facilement sa navigation dans des machines virtuelles à usage unique ouvre de nombreuses perspectives, notamment en termes de sécurité et de confidentialité. On peut imaginer des cas d’usage pour le test de logiciels malveillants, l’analyse de sites web suspects, ou encore la création de profils utilisateurs distincts.