Biden : « L’antisémitisme n’a pas sa place » sur les campus américains

Biden : « L’antisémitisme n’a pas sa place » sur les campus américains

Joe Biden, jusqu’ici muet sur la mobilisation contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza qui secoue depuis deux semaines les universités américaines, a estimé ce jeudi 2 mai que « l’ordre devait prévaloir ».

« Les manifestations violentes ne sont pas protégées, ce sont les manifestations pacifiques qui le sont », a dit le président américain, qui briguera un second mandat face au républicain Donald Trump en novembre. « Le vandalisme, l’intrusion de force, casser des fenêtres, bloquer des campus, contraindre à l’annulation de cours ou de cérémonies de remise de diplômes, rien de tout cela ne relève de la manifestation pacifique », a énuméré le démocrate de 81 ans. « C’est contraire à la loi. »

« En tant que président, je défendrai toujours la liberté d’expression et je défendrai avec autant de force la loi », a-t-il encore déclaré. « L’antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs n’ont pas leur place ni sur les campus ni en Amérique », a affirmé le président américain. Joe Biden a par ailleurs dit qu’il n’était pas favorable à l’envoi sur les campus de la Garde nationale, un corps d’armée qui dépend en première ligne des Etats.

Biden face à l’électorat jeune et progressiste

Le président américain se devait de réagir face à la vague de mobilisation et aux interventions policières pour déloger des manifestants, à l’université Columbia à New York ou à l’Université de Californie (UCLA) par exemple. Cette mobilisation place le démocrate dans une position politique extrêmement délicate.

Sa politique de soutien à Israël lui vaut de vives critiques de la part des électeurs jeunes, progressistes et d’origine arabe-américaine, tandis que les républicains l’accusent de laisser prospérer l’antisémitisme sur les campus. Joe Biden a par ailleurs assuré que « non », ce mouvement de contestation ne changerait pas sa stratégie au Moyen-Orient. « Nous ne sommes pas une nation qui réduit les gens au silence » a encore déclaré le président américain lors d’une courte allocution.

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