Après le fiasco Euroapi, tous les regards tournés vers Sanofi

Après le fiasco Euroapi, tous les regards tournés vers Sanofi

Cette semaine, on a décidé de tirer les leçons du fiasco Euroapi avec Julie Thoin-Bousquié, reporter au service Economie de L’Express et experte des questions industrielles.

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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Miléna Rossi (montage) et Jules Krot (réalisation)

Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent

Crédits image : Christophe ARCHAMBAULT / AFP

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Charlotte Baris : Le Covid-19 a en effet révélé notre dépendance vis-à-vis des usines de médicaments asiatiques et des laboratoires américains. Et depuis les pouvoirs publics européens militent pour la relocalisation de notre production de médicaments. Dans le même temps, tous les grands groupes ont décidé de ne garder que leurs activités les plus lucratives et se délestent de plusieurs filiales. D’un côté, la recherche de souveraineté de l’autre, un impératif de rentabilité. Ce jeu d’équilibriste, c’est celui qu’a entrepris Sanofi depuis la pandémie.

Alors que Pfizer et Moderna faisait déferler leurs vaccins à ARN messager sur le monde entier, Sanofi était relégué au rang de sous-traitant. Depuis, l’entreprise a décidé de se concentrer sur certaines activités parmi les plus lucratives (l’oncologie, la vaccination ou les pathologies rares par exemple). Mais ce recentrage s’effectue au détriment d’autres branches dont Sanofi a décidé de se séparer. Et notamment sa division “grand public” (qui produit le Doliprane).

Vous l’imaginez, une cession de cette ampleur ne peut pas être réalisée n’importe comment. Le problème, c’est qu’il y a un précédent. En 2022, Sanofi s’est déjà séparé de six usines, réunie sous le nom d’Euroapi. Et aujourd’hui elles connaissent de grandes difficultés. Alors que la cession du pôle “grand public” de Sanofi se concrétise, on revient sur le fiasco Euroapi avec une journaliste qui a étudié le dossier sous toutes les coutures.

Pour aller plus loin :

Serge Weinberg, président de Sanofi : “La souveraineté sanitaire n’est pas gratuite”

Choose France : l’investissement massif de Sanofi dans la production de médicaments

Médicaments, vaccins… La nouvelle stratégie de Sanofi