EN DIRECT. Législatives : Prisca Thevenot et son équipe agressées lors d’une opération de collage

EN DIRECT. Législatives : Prisca Thevenot et son équipe agressées lors d’une opération de collage

Vu le nombre de députés élus directement dimanche dernier, 501 sièges restent à pourvoir pour le second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet. Après les 224 désistements de candidats qualifiés, la physionomie du second tour a complètement changé avec une diminution massive du nombre de triangulaires : elles sont passées de 306 à 89, selon des données officielles du ministère de l’Intérieur publiées mercredi. On assiste en conséquence à un bond des duels, de 190 à 409. Il faut compter également sur deux quadrangulaires.

Les infos à retenir

⇒ La porte-parole du gouvernement victime d’une agression

⇒ Gabriel Attal ne veut pas “donner de consigne de vote”

⇒ Marine Le Pen réitère que le RN devra obtenir la majorité absolue à l’Assemblée pour gouverner

La porte-parole du gouvernement victime, avec son équipe, d’une agression

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et son équipe ont été victimes d'”une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales” mercredi soir à Meudon (Hauts-de-Seine), a annoncé l’entourage de la ministre à l’AFP. Le parquet de Nanterre a indiqué avoir ouvert une enquête notamment pour “violences commises en réunion sur un élu public”. Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été placées en garde à vue, selon la même source. Les faits se sont produits aux alentours de 20 heures.

Selon une source proche du dossier, Prisca Thevenot et l’une de ses collaboratrices ont été prises à partie par une vingtaine de personnes. La ministre n’a pas été touchée, mais sa collaboratrice et un militant ont été blessés et transportés à l’hôpital. La porte-parole du gouvernement, candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, a déposé plainte. Elle “continuera sa campagne sur le terrain comme prévu jusqu’à vendredi soir”, a fait savoir son entourage qui n’a pas souhaité fournir davantage de détails sur les circonstances de l’agression. Le Premier ministre Gabriel Attal, lui-même député sortant des Hauts-de-Seine, a exprimé sur X sa “pleine solidarité”. “La violence et les intimidations n’ont pas leur place dans notre démocratie”, a-t-il ajouté.

Gabriel Attal ne veut pas “donner de consigne de vote”

Gabriel Attal a affirmé mercredi qu’il n’entendait pas donner de “consigne de vote” pour le second tour des élections législatives. “Je ne (veux) pas donner de consigne de vote” mais “alerter en disant qu’il y a un risque d’une majorité absolue Rassemblement national, de l’extrême droite”, a déclaré sur BFMTV le Premier ministre et chef de la campagne de la majorité sortante.

Le camp présidentiel est divisé sur la conduite à tenir au second tour, entre les partisans du “ni RN, ni LFI” et ceux qui prônent un désistement inconditionnel en faveur de la gauche, quand le maintien de candidats arrivés en troisième position risque de faire gagner le RN. “J’ai alerté avant le premier tour de cette élection sur deux risques majeurs : une majorité absolue dirigée par LFI. Ce risque à l’issue du premier tour, il est écarté. […] Et il y a ensuite un deuxième risque : c’est une majorité absolue dirigée par l’extrême droite […] et c’est ce risque-là qu’on doit combattre aujourd’hui”, a redit Gabriel Attal.

“On ne peut pas gouverner si on n’a pas la majorité absolue”, dit Marine Le Pen

Marine Le Pen a déclaré mercredi sur TF1 que le Rassemblement national devra obtenir la majorité absolue à l’Assemblée pour former un gouvernement. “On ne peut pas gouverner si on n’a pas la majorité absolue”, a-t-elle affirmé. Le RN ne “pourra pas faire des accords” pour former des coalitions, a indiqué la députée, présidente du groupe RN à l’Assemblée sous la précédente législature. “Les seuls capables d’avoir une majorité absolue, c’est le RN”, a-t-elle souligné. “Nous sommes les seuls à pouvoir offrir une perspective pour la France”, a ajouté Marine Le Pen.

Marine Le Pen s’est montrée “très confiante” en la capacité du Rassemblement national d’obtenir la majorité absolue à l’issue du second tour, dimanche. “Les Français ont un vrai désir de changement. Ils ont exprimé ce désir de changement et cette liberté vis-à-vis des appareils lors du premier tour”, a déclaré la députée, réélue dès le premier tour dans le Pas-de-Calais.

Des nouveaux rassemblements contre l’extrême droite

Des milliers de personnes – 40 000 selon les organisateurs – se sont rassemblées mercredi soir à Paris, place de la République, à l’appel de nombreux médias, syndicats et associations pour appeler au vote contre l’extrême droite lors du second tour des élections législatives.

Une autre manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes dans Avignon, où le festival bat son plein.

Savoie : insultée et bousculée, une candidate RN porte plainte

La candidate aux législatives du Rassemblement national dans la 3e circonscription de Savoie, Marie Dauchy, a porté plainte mercredi après avoir été violemment prise à partie par un commerçant sur un marché, selon des sources concordantes.

“Violemment agressée ce matin sur le marché de La Rochette, je suspends ma campagne”, a-t-elle annoncé sur X et Facebook. Les faits sont survenus dans la matinée dans cette commune située entre Chambéry et Albertville. L’homme mis en cause, qui s’est spontanément présenté à la gendarmerie en début d’après-midi, a été placé en garde à vue “pour menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles”, a indiqué procureur de Chambéry Pierre-Yves Michau dans un communiqué. Une enquête est ouverte.

Selon un candidat RN, “le point de détail de l’histoire” n’est pas antisémite

Les propos de Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national, sur les chambres à gaz “point de détail de l’histoire” de la Seconde guerre mondiale, “n’étaient pas une remarque antisémite”, a estimé mercredi un candidat RN aux législatives lors d’un débat sur BFM Alsace.

Jean-Marie Le Pen, aujourd’hui âgé de 96 ans, “m’a inspiré dans ma jeunesse”, a déclaré Laurent Gnaedig, qualifié pour le deuxième tour des législatives dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin où il affronte la députée macroniste sortante et ancienne ministre Brigitte Klinkert.