En France, le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier

En France, le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier

Ces vingt dernières années, l’incidence des cancers en France a globalement augmenté en raison de l’augmentation et du vieillissement de la population, mais aussi de différents facteurs de risques, indique un rapport publié ce jeudi 26 septembre par l’Institut national du cancer. Les cancers représentent la première cause de décès chez l’homme, et la deuxième chez la femme, et au global, le cancer du poumon est le plus meurtrier.

Le poumon, première cause de décès par cancer en France

Le taux de mortalité standardisé, c’est-à-dire indépendant des évolutions démographiques, a diminué sur la période 2011-2021, en particulier pour les hommes (-2,1 %, contre -0,6 % pour les femmes). Cette baisse s’explique par des diagnostics “plus précoces et des avancées thérapeutiques importantes”, note l’Inca.

Mais certains cancers restent plus mortels que d’autres. Chez les hommes, les cancers les plus mortels sont celui du poumon (plus de 20 000 décès en 2021), le cancer colorectal (9 000) et celui la prostate (9 200) ; chez les femmes, celui du sein (12 600 décès), du poumon (près de 10 000) et le cancer colorectal également (8 000 décès) sont les plus mortels. Au total, le cancer du poumon est donc responsable à lui seul de 30 400 décès recensés en 2021, sur un total de 162 400 décès liés au cancer.

Une incidence en augmentation chez la femme pour le poumon et le pancréas

D’après les dernières données 2023, le nombre total de cancers en France a fortement augmenté entre 1990 et 2023. Le cancer de la prostate (59 885 cas) arrive en tête des cas de cancers masculins, suivi de ceux du poumon (33 438 cas) et du côlon-rectum (26 212 cas). Chez les femmes, le cancer du sein (61 214 cas) est le plus fréquent, devant le cancer colorectal (21 370 cas) et le poumon (19 339 cas).

“Si ces dernières estimations décrivent une situation plutôt encourageante pour les hommes, avec une diminution de l’incidence ou une stabilité pour ces localisations, deux cancers montrent une augmentation préoccupante du taux d’incidence chez la femme sur la période 2010-2023 : le cancer du poumon (+ 4,3 % par an), le cancer du pancréas (+ 2,1 % par an)”, s’inquiète l’Institut national du cancer.

Le rôle du tabac et de l’alcool

Selon l’Inca, ces résultats s’expliquent en premier lieu par l’évolution démographique : “L’augmentation et le vieillissement de la population expliquent 78 % de l’évolution de l’incidence chez l’homme et 57 % chez la femme”, précise ainsi le rapport. Viennent ensuite les changements dans les risques de survenue de cancers, qui représentent 20 % chez l’homme et 47 % chez la femme. Par exemple, 80 % des cancers du poumon sont attribuables au tabac, tandis que la consommation d’alcool est particulièrement pointée du doigt dans la survenue du cancer du sein. En l’état actuel des connaissances, l’Inca estime que le tabac est responsable “de 28,5 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 9,3 % chez la femme”. L’alcool, lui, est responsable de “8,5 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 7,5 % chez la femme”, tandis que l’alimentation déséquilibrée expliquerait 0,6 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 2,3 % chez la femme ; et la pollution de l’air extérieur serait responsable de 0,6 % des nouveaux cas de cancers chez l’homme et de 0,3 % chez la femme.

“La prévention des facteurs de risques évitables de cancers et les dépistages […] sont deux armes essentielles dans la lutte contre la maladie”, rappelle finalement l’institut, qui souligne que la participation au dépistage du cancer colorectal (34 %) “demeure insuffisante”.

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