Européennes : Allemagne, Espagne, Italie… Qui arrive en tête dans chaque pays ?

Européennes : Allemagne, Espagne, Italie… Qui arrive en tête dans chaque pays ?

Les élections européennes un peu partout en Europe ont rendu leur verdict ce dimanche 9 juin. Si la France a évidemment été marquée par le coup de tonnerre de la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée par Emmanuel Macron, d’autres pays européens ont également vu des surprises se dérouler. Tour d’Europe des estimations, pays par pays.

Allemagne. La coalition gouvernementale du chancelier Olaf Scholz a enregistré un revers cuisant, ses trois partis arrivant chacun derrière l’opposition conservatrice mais aussi l’extrême droite, selon des sondages réalisés pour les chaines de télévision publiques. Les sociaux-démocrates du chef de gouvernement Olaf Scholz ont obtenu 14 % des suffrages, soit le pire score jamais enregistré par ce parti pour ce scrutin. En 2019, le SPD avait déjà essuyé une défaite historique avec 15,8 % des voix. Il arrive derrière le parti d’extrême droite AfD, en seconde position avec entre 16 et 16,5 % des suffrages, selon les enquêtes réalisées à la sortie des bureaux de vote pour ARD et ZDF.

Les conservateurs (CDU et CSU), le parti de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sont arrivés eux très largement en tête avec 29,5-30 % (contre 28,9 % en 2019).

Carte montrant les groupes politiques des eurodéputés élus en 2024 pays par pays, avec des estimations au 9 juin à 22h

Autriche. Le parti d’extrême droite FPÖ est crédité de 27 % des voix, en tête du scrutin. Les Néerlandais, premiers à voter jeudi, ont confirmé une hausse du parti d’extrême droite de Geert Wilders – en deuxième place derrière la coalition sociale-démocrate/écologiste, selon des estimations.

Espagne. Les conservateurs sont arrivés légèrement en tête des élections européennes en Espagne, obtenant 32,4 % des voix (21 à 23 sièges) devant le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez, qui a obtenu 30,2 % des voix (20 à 22 sièges), selon un sondage publié à la fermeture des bureaux de vote. A l’extrême droite, le parti Vox remporterait pour sa part 6 ou 7 sièges (10,4 % des voix) tandis qu’une nouvelle formation baptisée “La fête est finie” (Se acabo la fiesta) ferait son entrée au Parlement européen avec de 2 à 3 sièges (3,9 % des voix).

Italie. Le parti d’extrême droite de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, est arrivé en tête des européennes avec de 25 à 31 % des suffrages, selon différents sondages réalisés à la sortie des urnes présentant une large marge d’erreur. Le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principal parti d’opposition, arrive en deuxième position, suivi du Mouvement 5 Etoiles (populiste), selon ces sondages.

Pologne. Le parti centriste pro-européen du Premier ministre polonais Donald Tusk, la Coalition civique (KO), est sorti vainqueur des élections européennes de dimanche, avec 38,2 % des voix, ce qui devrait lui valoir 21 eurodéputés, selon les résultats d’un sondage à la sortie des bureaux de vote publiés dimanche soir. Arrivé deuxième, le parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS), qui était resté au pouvoir en Pologne pendant huit ans, jusqu’aux élections législatives d’octobre, a été soutenu par 33,9 % des électeurs et enverrait 19 représentants à Bruxelles.

L’extrême droite de Konfederacja (Confédération), très eurosceptique face à l’Union européenne, mais qui n’envisage pas de demander sa dissolution, peut se féliciter d’un succès auprès de 11,9 % des votants (six eurodéputés), selon le sondage réalisé par l’institut Ipsos.

Slovaquie. Le parti libéral slovaque d’opposition a créé la surprise en arrivant en tête face à la formation Smer-SD du Premier ministre Robert Fico aux penchants pro-Poutine, gravement blessé récemment dans un attentat.

Portugal. Le camp du nouveau gouvernement portugais de droite modérée et l’opposition socialiste sont donnés au coude-à-coude, autour de 30 %, aux élections européennes ce dimanche. L’extrême droite, de son côté, aurait fait un score inférieur à celui des législatives de mars, selon plusieurs sondages sortie des urnes.