Frappe israélienne sur Beyrouth : Ibrahim Aqil, le commandant du Hezbollah “éliminé” par Tsahal

Frappe israélienne sur Beyrouth : Ibrahim Aqil, le commandant du Hezbollah “éliminé” par Tsahal

Le raid aérien intervient quelques jours après l’attaque spectaculaire qui a visé les appareils de transmission du Hezbollah. Ce vendredi 20 septembre, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a fait au moins 12 morts et 66 blessés dont neuf dans “un état critique”, selon un dernier bilan du ministère libanais de la Santé. Parmi les victimes de cette attaque, qui a causé l’effondrement de deux immeubles dans une zone densément peuplée d’après la défense civile, figure Ibrahim Aqil, le chef de la force Al-Radwan, l’unité paramilitaire d’élite de la formation libanaise pro-iranienne.

“Des avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont effectué une frappe ciblée (sur) Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef de l’unité des opérations du Hezbollah, commandant de l’unité Radwan”, a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué. “Nous avons ciblé les responsables des tirs de roquettes quotidiens (sur Israël, NDLR), Ibrahim Aqil, ainsi que des commandants de haut rang de la force Radwan. Une dizaine de commandants ont été tués”, dont Aqil, a ajouté le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari.

Ibrahim Aqi était le numéro deux militaire de la puissante formation pro-iranienne. Le chef militaire Fouad Chokr avait été tué lui dans une frappe similaire sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 30 juillet.

Un commandant recherché par les Etats-Unis

Ibrahim Aqil, alias Tahsin, était recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats contre l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth en avril 1983, qui a tué 63 personnes, et contre les Marines américains en octobre 1983, qui avait tué 241 militaires. Washington avait offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information sur ce responsable du mouvement chiite.

Le chef de la force Al-Radwan du Hezbollah, Ibrahim Aqil.

La chaîne du Hezbollah, al-Manar, a diffusé en direct des images de la scène de l’attaque, montrant un immeuble effondré et des ambulances se précipitant sur les lieux de la frappe pour transporter des blessés sur des civières.

Israël dit que ses ennemis n’ont “aucun lieu où se réfugier”

“Nos ennemis n’ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue (sud de) Beyrouth”, a écrit le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, sur le réseau social X. “Nous n’agissons pas en vue (de provoquer) une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis (de la guerre) et nous continuerons à le faire”, a expliqué de son côté le porte-parole de l’armée israélienne, lors d’un point de presse, alors que l’ONU, “très inquiète” de la situation au Liban, a appelé dans la journée à la “désescalade” et à la “retenue maximale”.

“Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne tient compte d’aucune considération humanitaire ou juridique”, a dénoncé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, dans un communiqué. Il s’agit de la troisième frappe sur la banlieue sud de Beyrouth revendiquée ou attribuée à Israël depuis que le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël, “en soutien” au Hamas palestinien, dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

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