Gaza : Israël revendique une frappe meurtrière contre une école de l’agence de l’ONU

Gaza : Israël revendique une frappe meurtrière contre une école de l’agence de l’ONU

Des frappes aériennes et des tirs d’artillerie israéliens ont ciblé mercredi le centre de la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le Hamas palestinien va entrer dans son neuvième mois pendant que les médiateurs redoublent d’efforts pour arracher un cessez-le-feu.

Les infos à retenir

⇒ Une frappe contre une école de l’agence de l’ONU

⇒ Une réunion diplomatique à Doha

⇒ Poutine dénonce “l’anéantissement” de Gaza

Une frappe contre une école de l’agence de l’ONU

L’armée israélienne a revendiqué tôt jeudi une frappe aérienne contre une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans la bande de Gaza, abritant selon elle “une base du Hamas”, qui a fait au moins 27 morts selon le mouvement islamiste. “Des avions de combat de l’armée […] ont mené une frappe précise sur une base du Hamas placée à l’intérieur d’une école de l’Unrwa dans la région de Nousseirat”, a affirmé dans un communiqué l’armée israélienne qui a fait état de “plusieurs terroristes tués”.

“Des terroristes du Hamas et du Jihad islamique appartenant aux forces Nukhba et ayant participé à l’attaque meurtrière contre des communautés du sud d’Israël le 7 octobre dernier opéraient dans cette enceinte. Les terroristes ont dirigé leur campagne de terreur depuis la zone de l’école tout en l’exploitant et en l’utilisant comme abri”, a assuré l’armée.

Une réunion à Doha

Après huit mois de guerre, l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar, qui jouent le rôle de médiateurs, poursuivent leurs efforts en vue d’un cessez-le-feu, quelques jours après l’annonce par le président américain, Joe Biden, d’une feuille de route proposée selon lui par Israël.

Selon une source proche des négociations, une réunion a eu lieu mercredi à Doha “entre le Premier ministre qatari, le chef du renseignement égyptien et le Hamas, pour discuter d’un accord en vue d’une trêve à Gaza et d’un échange d’otages et de prisonniers”. Les exigences contradictoires des deux camps laissent peu d’espoir de voir le plan annoncé par Joe Biden se concrétiser.

Le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh a réitéré mercredi les exigences du mouvement qui étudiera “sérieusement et positivement” toute proposition basée sur “un arrêt complet” de l’offensive israélienne, “un retrait total” israélien de Gaza et “un échange de prisonniers”.

Netanyahou prêt à une opération “très intense” à la frontière du Liban

Sur un autre front, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé mercredi qu’Israël était “prêt pour une opération très intense” à la frontière avec le Liban, où le Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne, en soutien au Hamas. Le département d’Etat américain a mis en garde après ces propos contre une “escalade” au Liban, “qui nuirait considérablement à la sécurité” d’Israël.

L’ONU s’est dite “très inquiète” des tensions à la frontière entre le Liban et Israël et a appelé les différentes parties à la désescalade. Tôt jeudi, les sirènes d’alarmes antiroquettes ont retenti à Metula, ville israélienne adossée au Liban.

Poutine dénonce “l’anéantissement” de Gaza

Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé mercredi un “anéantissement total de la population civile” à Gaza, où Israël mène depuis neuf mois une guerre contre le Hamas après une attaque inédite du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.

“Ce qui se passe actuellement à Gaza en réponse à l’attaque terroriste sur Israël ne ressemble pas du tout à une guerre. Il s’agit d’une espèce d’anéantissement total de la population civile”, a déclaré M. Poutine lors d’une rencontre avec des agences de presse, dont l’AFP. “Nous essayons […] d’influencer autant que possible” en vue d’un règlement du conflit, “y compris sur l’aspect humanitaire”, a poursuivi Vladimir Poutine.