Kamala Harris promet de ne pas “rester silencieuse” sur Gaza après son entretien avec Netanyahou

Kamala Harris promet de ne pas “rester silencieuse” sur Gaza après son entretien avec Netanyahou

Benyamin Netanyahou poursuit sa tournée américaine. Il s’est entretenu jeudi 25 juillet avec le président américain Joe Biden, qui l’a appelé à “finaliser” un accord de cessez-le-feu, et avec la vice-présidente, Kamala Harris, probable candidate démocrate à l’élection présidentielle de novembre. Lors de cette rencontre “franche”, l’ex-sénatrice se serait montrée plus ferme envers le Premier ministre israélien pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza. Alors qu’Emmanuel Macron reçoit ce vendredi 26 juillet à Paris le président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, Benyamin Netanyahou sera reçu dans la journée par l’ancien président américain Donald Trump en Floride.

Les infos à retenir

⇒ Kamala Harris promet de ne pas “rester silencieuse” sur Gaza

⇒ Benyamin Netanyahou rencontre Donald Trump ce vendredi

⇒ Le monastère de Saint-Hilarion classé patrimoine en péril à Gaza

Kamala Harris promet de ne pas “rester silencieuse” sur Gaza

Cela pourrait être une inflexion notable dans la politique étrangère des Etats-Unis. Au terme d’une rencontre “franche”, la vice-présidente américaine s’est montrée bien plus ferme que Joe Biden vis-à-vis de la guerre de Benyamin Netanyahou. “Ce qui s’est passé à Gaza au cours des neuf derniers mois est dévastateur”, a-t-elle déclaré, évoquant les “enfants morts” et les “personnes désespérées et affamées fuyant pour se mettre à l’abri”. Avant d’affirmer : “Nous ne pouvons pas détourner le regard de ces tragédies. Nous ne pouvons pas nous permettre de devenir insensibles à la souffrance et je ne resterai pas silencieuse.”

Depuis le 7 octobre 2023, la Maison-Blanche avait tendance à faire pression sur le Premier ministre israélien en privé, et pas aussi ouvertement. Mais Kamala Harris, qui cherche à rassembler un pays et un Parti démocrate très divisés sur la guerre à Gaza, a clairement appelé à un accord de cessez-le-feu. “Comme je viens de le dire au Premier ministre Netanyahou, il est temps de conclure cet accord”, a-t-elle déclaré. La candidate démocrate est même allée plus loin en demandant la création d’un Etat palestinien, à laquelle s’oppose le dirigeant israélien.

Le président Joe Biden, qui a également discuté avec Benyamin Netanyahou jeudi, s’est contenté de demander à son homologue de “finaliser” l’accord de cessez-le-feu pour permettre de “ramener les otages chez eux” et de “mettre durablement un terme à la guerre”, selon un compte-rendu de leur rencontre diffusé par la Maison-Blanche. Le Premier ministre de l’Etat hébreu a, quant à lui, salué le soutien de Joe Biden pendant sa longue carrière. “Je tiens à vous remercier pour ces 50 années de travail au service du public et de soutien à l’Etat d’Israël”, a déclaré Benyamin Netanyahou. Et d’ajouter : “Je me réjouis de travailler avec vous dans les mois qui viennent.”

Benyamin Netanyahou rencontre Donald Trump ce vendredi

Après un discours devant le Congrès et deux entretiens avec le couple exécutif, le Premier ministre israélien doit rencontrer l’ex-président Donald Trump, ce vendredi 26 juillet. Celui-ci l’accueille à son golf de West Palm Beach, en Floride. Les relations entre les deux hommes sont bien plus cordiales qu’avec le président démocrate. Mais Donald Trump a mis en garde Benyamin Netanyahou. Lors d’une interview sur Fox News, jeudi, il a incité Israël à “terminer” rapidement sa guerre à Gaza car son image mondiale était en train de se ternir. “Il faut en finir rapidement. Cela ne peut plus durer. C’est trop long”, a-t-il déclaré.

Malgré tout, Benyamin Netanyahou trouve chez Donald Trump un soutien encore plus inconditionnel que chez Joe Biden. En 2018, le républicain avait notamment transféré l’ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. “Les pays arabes (…) ont compris que Netanyahou ne compte pas mettre fin à la guerre de sitôt. Il la prolongera probablement jusqu’au mois de novembre prochain, c’est-à-dire après les élections aux Etats-Unis, en espérant que le président Trump les remportera et offrira un soutien total à Israël dans toutes ses actions militaires”, explique le géopolitologue israélien Yoni Ben Menahem à L’Express.

Le monastère de Saint-Hilarion classé patrimoine en péril à Gaza

C’est un des joyaux de la Terre Sainte. Le monastère de Saint-Hilarion, dans la bande de Gaza, a été inscrit au patrimoine mondial en péril de l’Unesco du fait de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé vendredi l’organisation onusienne.

“Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer représentent l’un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle”, écrit l’Unesco sur son site internet. Détruit en l’an 614, ce monastère est dédié à Hilarion de Gaza, pionnier de la vie monastique en Palestine. Lazare Eloundou, directeur du Patrimoine mondial, a expliqué à l’AFP que “la demande est de la Palestine”, pour qui “c’est le seul recours pour protéger le site contre une destruction dans le contexte actuel”.

Un dirigeant du Hamas en Cisjordanie mort en détention en Israël

Mustafa Muhammad Abu Ara, 63 ans, est mort après avoir été transféré de sa prison du sud d’Israël vers un hôpital, selon le département chargé des prisonniers au sein de l’Autorité palestinienne et le Club des prisonniers, une ONG palestinienne de défense des détenus. Arrêté en octobre alors qu’il souffrait de problèmes de santé, ce responsable du Hamas en Cisjordanie aurait été victime de torture et de famine, selon cette même source.

“Nous déplorons la mort du dirigeant et prisonnier Sheikh Mustafa Muhammad Abu Ara et tenons l’occupation pour responsable de son assassinat par le biais d’une négligence médicale délibérée”, a écrit le Hamas dans un communiqué. L’armée israélienne n’a pas réagi pour le moment.

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