Le Pen, Chenu, Bompard, Faure… Ces députés élus dès le premier tour

Le Pen, Chenu, Bompard, Faure… Ces députés élus dès le premier tour

Sans surprise, la France adopte la couleur bleu marine. 39 candidats soutenus par le Rassemblement national ont été élus députés dès le premier tour, dont Marine Le Pen (plus de 58 % des voix dans le Pas-de-Calais), Sébastien Chenu ou Julien Odoul, une première pour le parti lepéniste qui comptait 88 députés lors de la précédente législature. Dans les Hauts-de-France, le RN connaît un raz-de-marée avec dix-huit députés élus dès dimanche : six dans le Pas-de-Calais, six dans le Nord, quatre dans l’Aisne, un dans la Somme et un dans l’Oise.

À noter que si ces candidats ont été sélectionnés dès le premier tour, c’est qu’ils ont tous recueilli au moins 50 % des suffrages exprimés et obtenu un nombre de voix au moins égal à 25 % du nombre des électeurs inscrits. Un score facilité par le très fort taux de participation (67,5 %). Parmi ces candidats déjà élus figurent une grande majorité de députés sortants, mais aussi quelques nouveaux, à l’image d’Eddy Casterman, tombeur de Jean-Louis Bricout dans la troisième circonscription de l’Aisne. Dans les Bouches-du-Rhône, le député sortant (RN) Franck Allisio a été réélu dès le premier tour (54,07 %). Idem pour Laure Lavalette (RN) qui a réuni 50,8 % des voix dans la 2e circonscription du Var.

De son côté, le Nouveau Front populaire compte 32 candidats élus députés dès le premier tour, selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur compilés par l’AFP. Dans le détail, les Insoumis envoient 20 députés, les socialistes cinq, les Ecologistes cinq également, et les communistes deux.

Plusieurs députés insoumis réélus

La France insoumise se félicite ainsi de la réélection de nombre de ses responsables, comme son coordinateur, Manuel Bompard, à Marseille, ou la présidente de son groupe parlementaire, Mathilde Panot, dans le Val-de-Marne. Dans ce même département, Clémence Guetté est également réélue dès le premier tour pour LFI, comme Éric Coquerel, l’ancien président de la commission des Finances, ou la “frondeuse” Clémentine Autain en Seine-Saint-Denis. Toujours dans le 93, Bastien Lachaud, candidat de La France insoumise, a également raflé la mise avec 71,4 %. Autre raz-de-marée pour le député Sébastien Delogu (LFI) dans la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône. Il distance largement les candidats RN et Ensemble avec 59,67 %.

Par ailleurs, le patron des socialistes, Olivier Faure, est également réélu facilement en Seine-Maritime (53 %), comme l’Ecologiste Sandrine Rousseau dans la 9e circonscription de Paris (52 %). A Paris, encore, le premier adjoint de la ville, Emmanuel Grégoire (PS), a été élu dès le premier tour. Il faisait notamment face à l’ex-ministre Clément Beaune dans sa circonscription. Du côté du Parti communiste français (PCF), Elsa Faucillon l’a emporté dans les Hauts-de-Seine (64,8 %).

Philippe Juvin, seul rescapé du premier tour chez les LR

Au sein de la coalition présidentielle Ensemble pour la République, deux candidats passent le premier tour haut la main : Mickaël Seo, avec 62,2 % des voix à Wallis-et-Futuna, et Pierre Cazeneuve, doté de 53,2 % des voix dans les Hauts-de-Seine. Et chez les Républicains ? Seul Philippe Juvin a tiré son épingle du jeu dès hier, également dans les Hauts-de-Seine (52 %).

Exit, en revanche, le patron du parti communiste, Fabien Roussel, balayé par la vague RN dans le Nord, tandis que François Ruffin (LFI) se retrouve en ballottage défavorable dans la Somme et pourrait devoir son salut au désistement de la candidate “Ensemble pour la République”. Un exemple parmi tant d’autres du dilemme posé aux macronistes et à la gauche, dans les plus de 300 circonscriptions en situation de triangulaire – voire de quadrangulaire dans une poignée de cas. Les candidats encore en lice ont jusqu’à mardi 18 heures pour décider de se maintenir, ou pas.