Législatives : la prédiction de Hollande, ce parti qui n’aura “jamais” le vote de Le Drian

21 h 02, dimanche 9 juin. La France bascule dans un inconnu vertigineux, après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis, la campagne bat son plein afin d’élire les 577 députés qui composeront l’Assemblée nationale et qui dessineront la future majorité qui gouvernera le pays. Ce samedi 22 juin, François Hollande, ex-président et candidat en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, prédit la fin du “macronisme”. Jean-Yves Le Drian, ex-ministre des Affaires étrangères, déclare, lui, qu’il ne votera “jamais” pour un candidat de La France insoumise (LFI), même en cas de duel avec le Rassemblement national.

La prédiction du jour : Hollande et le macronisme

Il est, selon l’AFP, le “roi des selfies” sur les marchés de Tulle et Ussel. Malgré les “coups à prendre”, l’ancien président François Hollande mène campagne dans la première circonscription de Corrèze pour les élections législatives, assurant n’avoir pas d’autre ambition que d’empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir. “Quand c’est trop grave, il ne faut pas se poser la question”, assure-t-il. Cette montée du RN est, selon lui, à inscrire au passif d’Emmanuel Macron, dont le mandat a “abîmé” les partis et “l’esprit public”. Le macronisme, conclut François Hollande, “c’est terminé” !

La déclaration du jour : pas de vote LFI pour Le Drian

En cas de duel entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire au second tour des élections législatives, Jean-Yves Le Drian, ex-ministre des Affaires étrangères, ne votera “jamais LFI”. Il se justifie en évoquant, dans un entretien à Ouest-France, “l’histoire de ce mouvement et d’un désaccord profond sur les valeurs et les méthodes”. En revanche, si une telle hypothèse se produit, “je n’aurai aucune difficulté à voter pour un candidat socialiste, écologiste ou communiste pour repousser le RN”, assure-t-il.

Selon Jean-Yves Le Drian, Le Nouveau Front populaire, “c’est la Nupes 2, ni plus ni moins. Or, il y a une incompatibilité entre ce que représente la candidature de Glucksmann aux européennes et la radicalité de La France insoumise. C’est un accord de soumission de la gauche démocratique à l’égard des Insoumis”.

Le sondage du jour : le RN devant, ses poursuivants progressent

Le Rassemblement national est toujours donné grand favori des élections législatives du 30 juin, avec 35 % d’intentions de vote, soit deux points de mieux que la semaine précédente. Mais ses principaux concurrents – l’alliance de gauche et le camp macroniste – progressent également, selon un sondage Opinionway dévoilé ce samedi 22 juin. D’après cette enquête pour Les Echos, le Nouveau Front populaire recueillerait 28 % des voix (+ 3 points) et l’actuelle majorité présidentielle 22 % (+ 2 points).

Les autres concurrents sont réduits à la portion congrue, à l’image des Républicains (6 %, – 1 point), affaiblis après le roman-feuilleton ayant vu leur président s’allier au RN. Parmi les priorités de ce scrutin figurent, pour les électeurs, le pouvoir d’achat et la hausse des prix, devant l’immigration et la protection sociale, détaille le sondage. Ce dernier a été réalisé par Internet du 19 au 20 juin 2024 sur un échantillon représentatif de 1 009 personnes inscrites sur les listes électorales. Les marges d’erreur sont comprises entre 1,4 et 3,1 points.

Le décryptage du jour : ces candidats fâchés avec la vérité scientifique

Quelques noms dans une boucle WhatsApp. Une connaissance, chuchotée à l’oreille, dans un couloir entre deux plateaux de télévision. Qui prendre ? Qui refuser ? Qui est trop “limite” ? Entre erreurs de casting, vraies compromissions ou proximité idéologique, les choix pour les investitures des différentes formations politiques font, cette année encore, apparaître des candidatures complotistes ou anti-sciences, dont les thèses vont à l’encontre de faits pourtant établis et consensuels.

Ces candidats propagent toutes sortes de théories, du “club de dirigeants pédophiles” à la possibilité de soigner le cancer par la pensée. Au total, et sans prétendre à l’exhaustivité, plus d’une trentaine de profils fâchés avec la rationalité ont pu être identifiés par L’Express, après une analyse menée conjointement avec Conspiracy Watch, le Groupe d’étude du phénomène sectaire (GéPS) et L’extincteur. S’ils viennent surtout grossir les rangs du Rassemblement national, presque aucun parti n’y échappe. Lire notre décryptage.