Les énergies vertes, une mine d’or pour les chasseurs de tête : “La France vend très bien ses talents…”

Les énergies vertes, une mine d’or pour les chasseurs de tête : “La France vend très bien ses talents…”

Aujourd’hui, l’écosystème est vert. La pluie coulait sur la fenêtre/Le ciel n’était pas clair/Mais le jardin était vert vert vert/Et devant moi celui que j’aime chantait déjà Véronique Sanson en 1969. Olive, émeraude, pistache, la gamme est très large pour répondre à un enjeu politique aujourd’hui majeur : la France doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et, avec la loi Energie et Climat adoptée en 2019, atteindre la neutralité carbone en 2050. L’économique et le social doivent suivre : 88 % des salariés estiment que la transition écologique est un sujet important dans leur entreprise et 36 % pensent qu’il est prioritaire (CSA pour LinkedIn et L’Ademe, mai 2021). Par ailleurs, la loi n° 2023-973 du 23 octobre 2023 (industrie verte) a pour double objectif de créer de nouveaux emplois et de produire plus proprement à partir de 2025.

Pourtant, il existe un risque majeur : la pénurie de compétences qui freine la croissance des emplois du développement durable et qui risque de compromettre la course à la neutralité des émissions d’ici 2050 (OCDE, “Bridging the Great Green Divide“, 14 mars 2023). Une niche existe : trouver les compétences.

L’univers du “green” évolue sans cesse

“L’univers du conseil a souffert ces dernières années mais les spécialistes du renouvelable ont connu une forte augmentation de leur activité. Cela fait écho à une tendance de fond où les entreprises et les particuliers cherchent à réduire leur impact carbone, c’est tout naturel que les investisseurs suivent cette même tendance”, indique Claude Calmon, fondateur de Calmon Partners Executive Search, un “cabinet de chasse de tête monté en 2020, en pleine pandémie”, spécialisé dans les métiers de l’investissement. L’ensemble des consultants a eu des expériences en finance (finance de marché, fusion-acquisition, finance d’entreprise). “Depuis notre lancement, nous avons pu accompagner nos clients avec notamment un focus particulier sur le renouvelable et le green, précise-t-il. Des acteurs étrangers ont par ailleurs ciblé la France et nous ont sollicités pour l’ouverture de leur bureau à Paris. En 2023, 4 milliards d’euros ont été levés par les acteurs du secteur, traduisant ainsi cette expansion. Sans trop entrer dans le détail, l’univers des énergies renouvelables et du “green” au sens large évolue sans cesse”.

Des clients qui ont besoin de profils de plus en plus pointus afin de travailler dans cet écosystème complexe. Outre des aptitudes d’analyse ou de modélisation financière souvent plus exigeantes que pour d’autres secteurs, ils attendent une solide connaissance sectorielle. Un univers en pleine expansion et très ouvert : si certains juniors ont fait des études où l’énergie renouvelable était au programme, les plus seniors ont pu faire des carrières dans le secteur de l’énergie qui est en pleine mutation ou bien sont passés par des entreprises qui avaient déjà un département “vert”.

Le rapport de force est inversé, ce sont les candidats qui décident

“C’est une excellente opportunité pour continuer leur carrière et leur progression dans ce secteur extrêmement porteur. Quitter une grosse structure pour rejoindre une équipe à taille humaine est une perspective parfois très alléchante. Elle pourra garantir une exposition plus large avec une courbe d’apprentissage plus importante”.

Casser les codes

Il y a ainsi un double enjeu : trouver des candidats intéressés par cet univers, mais également désireux d’être exclusivement concentrés sur ce secteur. “Pour nous recruteurs, le challenge est donc de bien évaluer la réelle motivation des candidats à s’inscrire dans la durée”, indique Claude Calmon.

Lorsque le client a budgétisé le poste, une réunion est organisée pour bien comprendre ses besoins et surtout le contexte du recrutement. “Pour trouver la bonne personne, on doit comprendre les perspectives que le client pourra offrir à la future recrue. Durant les quinze premiers jours, nous construisons une première short-list où nous nous assurons que les aspirations des candidats sont alignées avec l’objectif du client. Ensuite, nous accompagnons les deux parties pendant les entretiens. Entre le début de l’exécution du mandat qui nous a été confié et la signature de l’offre avec le candidat retenu, comptez, en moyenne, trois mois”. Indiscutablement, ce cabinet casse les codes de la chasse de tête pour trouver rapidement les profils adéquats.

“Le rapport de force est inversé, ce sont les candidats qui décident. Alors nous faisons beaucoup de psychologie pour connaître leurs attentes. En 2023, nous avons fait une quarantaine de placements, en France comme à l’international”. Avec un spécial cocorico : “la France vend très bien ses talents, ses formations sont excellentes et reconnues partout”.