LinkedIn : pourquoi 35 % des entrepreneurs boudent la plateforme

LinkedIn : pourquoi 35 % des entrepreneurs boudent la plateforme

Il permet souvent de partager les réussites de leur business. Alors que près de 29 millions de membres sont inscrits en France sur LinkedIn, comment les entrepreneurs vivent-ils leur expérience sur ce réseau social ? Qu’est-ce qui explique que 35 % d’entre eux fassent l’impasse ? Entre analyses inspirantes et autopromotions parfois tapageuses, le réseau social attire certains entrepreneurs autant qu’il en repousse d’autres.

Dans une étude, l’organisme de données statistiques Flashs et la plateforme de solutions Web Digitiz ont interrogé 1 215 chefs d’entreprise et indépendants. Malgré plusieurs limites mises en lumière, LinkedIn a su convaincre, depuis sa création en 2002, près de 65 % des entrepreneurs français, dont 6 sur 10 sont des hommes. Une communauté particulièrement dynamique, dont l’activité principale consiste à interagir avec leur tissu professionnel élargi constitué sur la plateforme, en commentant ou en likant des postes. Ainsi 67 % des personnes interrogées disent échanger au moins une fois par semaine, et plus d’un tiers (35 %) tous les jours.

Plus de 8 utilisateurs sur 10 participent eux aussi à nourrir la plateforme et les autres utilisateurs de leurs expériences, en postant ou en partageant des contenus, quotidiennement pour un quart d’entre eux. “Rompues à la publication de contenus via de multiples canaux, les jeunes générations sont celles qui publient ou partagent le plus fréquemment”, relève l’étude. 73 % des 18-24 ans et 60 % des 25-34 ans le font au moins une fois par semaine, contre 39 % des plus de 50 ans.

Entrepreneurs inspirants et influenceurs business

Reste que 35 % des entrepreneurs ne sont pas inscrits sur la plateforme. Les raisons invoquées par ces derniers sont variées. Il s’agit du manque de temps, selon 67 % des personnes interrogées. D’autres expliquent simplement ne percevoir aucun bénéfice à leur présence sur ce réseau social (21 %) ou ne pas être convaincues de son utilité pour leur activité (22 %).

Des critiques plus caustiques émergent néanmoins. Près de 4 personnes sur 10 interrogées, inscrites ou non, jugent ainsi son contenu trop moralisateur. 80% des chefs d’entreprise sont “probablement agacés par le foisonnement des entrepreneurs inspirants et autres influenceurs business” en pleine floraison sur la plateforme, dont certains monopolisent l’espace à travers un ton à la fois prédicant et mercantile, relève l’étude.

Sollicitations trop intrusives

A cela s’ajoutent les nombreuses sollicitations, fréquemment peu sérieuses qui pullulent dans les messageries privées des utilisateurs. Ces dernières sont jugées trop intrusives par 39 % des utilisateurs réguliers. “S’il est aisé de bloquer les prospecteurs les plus véhéments, la frontière reste parfois ténue avec des prises de contact légitimes ou des contenus effectivement enrichissants”, remarque l’étude de Digitiz.

Des dérives d’autant plus problématiques que près de la moitié des utilisateurs de LinkedIn interrogés révèlent dans cette étude avoir été déjà été démarchés dans un contexte de séduction plutôt que professionnel, de façon occasionnelle pour un quart d’entre eux (23 %), voire fréquemment pour 15 %. Une réalité exacerbée chez les jeunes adultes (77 % des 18-24 ans), mais qui semblent toucher les hommes autant que les femmes.

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