L’Ukraine accuse la Russie d’avoir tiré plus d’une centaine de missiles et drones

L’Ukraine accuse la Russie d’avoir tiré plus d’une centaine de missiles et drones

“Un pas en avant”. C’est ainsi que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué, vendredi, le feu vert – sous conditions – donné par les Etats-Unis concernant l’utilisation de leurs armes contre des cibles sur le sol russe. La veille, le président américain Joe Biden, qui s’y refusait jusqu’ici, a accepté que les Ukrainiens frappent pour se défendre des cibles sur le territoire russe proches de la région de Kharkiv (nord-est), qui subit des frappes russes incessantes depuis des mois. L’Allemagne a annoncé pareille décision quelques heures plus tard. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui assuré que des armements américains étaient “déjà utilisés pour tenter de frapper le territoire russe”, y voyant la preuve du “degré d’implication des Etats-Unis dans ce conflit”.

Les infos à retenir

⇒ Kiev accuse la Moscou d’avoir tiré plus d’une centaine de missiles et drones dans la nuit

⇒ L’Otan veut ancrer son soutien à l’Ukraine à hauteur de 40 milliards d’euros par an

⇒ Le FMI ouvre la voie au versement de 2,2 milliards de dollars à l’Ukraine

L’Ukraine accuse la Russie d’avoir tiré plus d’une centaine de missiles et drones

La Russie a tiré plus d’une centaine de missiles et de drones sur des infrastructures essentielles et des centrales électriques en Ukraine durant la nuit de vendredi à samedi, a déclaré ce samedi 1er juin l’armée de l’Air ukrainienne. Celle-ci a dénombré “53 missiles de divers types et 47 drones d’attaque”, et a assuré avoir abattu 35 des missiles et 46 drones.

Livraisons de drones et missiles : l’Iran condamne les sanctions de l’UE

L’Iran a qualifié ce samedi d'”absurdes” les nouvelles sanctions imposées la veille par l’Union européenne (UE) à de hauts responsables iraniens pour avoir fourni, selon elle, des drones à la Russie et à ses alliés au Moyen-Orient. L’UE a sanctionné vendredi le ministre de la Défense, Mohammad Reza Ashtiani, cinq autres responsables, la marine du Corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et deux autres entités iraniennes, parmi lesquelles une société commercialisant des composants de drones.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié ces mesures de “regrettables”, affirmant qu’elles étaient fondées sur “des excuses et des accusations répétées, absurdes et infondées”. “L’UE a une fois de plus eu recours à l’outil obsolète et inefficace des sanctions” contre Iran, a indiqué le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, dans un communiqué. Les responsables et entités visés par les sanctions sont accusés par l’UE d’être impliqués dans le programme iranien de production de drones, ou d’avoir organisé et facilité des transferts de drones et missiles à Moscou pour ses offensives en Ukraine ou à “des groupes armés compromettant la paix et la sécurité” tels que les rebelles houthis au Yémen et le mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Ukraine : le FMI ouvre la voie au versement de 2,2 milliards de dollars

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, vendredi, être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien portant sur la quatrième revue du programme d’aide actuellement mis en place pour soutenir le pays en guerre, ouvrant ainsi la porte au versement de 2,2 milliards de dollars supplémentaires. L’accord doit désormais recevoir le feu vert du conseil d’administration du Fonds, qui devrait se réunir “dans les prochaines semaines”, a précisé l’institution dans son communiqué.

Il s’agit de la quatrième tranche du programme d’aide de 15,6 milliards de dollars adopté en mars 2023, dans le cadre d’un grand plan d’aide international d’un montant total de 122 milliards de dollars. La précédente révision est récente puisqu’elle a été réalisée il y a tout juste deux mois, et avait déjà permis un déboursement de 880 millions de dollars. Cette fois encore, le Fonds souligne “les performances (qui) restent solides dans le cadre du programme malgré le défi que représente le conflit” en cours, depuis l’invasion de l’est de l’Ukraine par la Russie, en février 2022.

40 milliards d’euros par an : l’Otan veut ancrer son soutien à l’Ukraine dans le temps

L’Otan, réunie vendredi à Prague, cherche à ancrer dans la durée son soutien militaire à l’Ukraine en guerre contre la Russie, à un niveau minimum de 40 milliards d’euros par an, “aussi longtemps que nécessaire”. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a déclaré devant la presse avoir fait cette proposition à l’occasion d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance.

“Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, les Alliés ont fourni approximativement 40 milliards d’euros par an en aide militaire à l’Ukraine. Nous devons maintenir au minimum ce niveau de soutien chaque année, aussi longtemps que nécessaire”, a-t-il souligné. S’agissant d’une réunion informelle, aucune décision n’a été prise mais “nous avons fait des progrès significatifs” dans plusieurs domaines”, a-t-il précisé. L’Otan veut aussi reprendre la main sur la coordination de son aide militaire à l’Ukraine, celle-ci étant jusqu’à présent assurée par les Etats-Unis.

La Turquie refuse que l’Otan “participe” à la guerre en Ukraine

“Nous soutenons la poursuite de l’aide à l’Ukraine et la capacité de l’Ukraine à assurer la dissuasion, mais nous ne voulons pas que l’Otan participe à cette guerre”, a affirmé le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, à l’issue d’une réunion informelle des chefs de la diplomatie de l’Alliance à Prague, vendredi. Pour Ankara, “soutenir l’Ukraine pour garantir son intégrité territoriale et libérer ses territoires est une chose. Mais l’implication de l’Otan dans la guerre en est une autre” qui, a ajouté Hakan Fidan, “risque de conduire à une extension régionale (du conflit) et à des crises plus importantes”.

S & P abaisse la note des trois pays baltes du fait de la guerre

L’agence de notation Standard & Poor’s (S & P) a annoncé ce vendredi avoir abaissé la note des trois Etats baltes, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, estimant que les effets de la guerre en Ukraine, et les risques géopolitiques avec la Russie, pesaient sur ces trois pays européens. L’Estonie voit la note de sa dette souveraine passer de “AA-” à “A + “, celle de la Lettonie allant de “A + ” à “A”, tout comme celle de la Lituanie, dans les trois cas assortis d’une perspective stable.

Ces trois pays ont été particulièrement touchés par la forte inflation qui a frappé l’Union européenne (UE) après la pandémie de Covid-19 et dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine. La hausse des prix à la consommation a atteint un pic d’environ 9 % pour l’ensemble de l’UE, mais a dépassé les 20 % dans les pays baltes, plus dépendants de l’énergie provenant de Russie. Cependant, la perspective stable est le reflet de la confiance de S & P dans le fait que la guerre en Ukraine “ne s’étendra pas au territoire d’un pays membre de l’Otan”, organisation à laquelle appartiennent les trois pays.