Mali, Niger, Burkina Faso… Ces Etats du Sahel qui s’unissent dans une confédération

Mali, Niger, Burkina Faso… Ces Etats du Sahel qui s’unissent dans une confédération

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont entériné leur alliance au sein d’une “confédération”. L’annonce a été faite lors de leur premier sommet, organisé samedi 6 juillet comme un défi, à la veille de celui de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Les chefs d’État des trois pays, des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État, “ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres”, indiquent-ils dans le communiqué final du sommet. Ils ont ainsi adopté un traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée Confédération des États du Sahel (AES), précise le même texte. Les dirigeants actuels du Niger, du Mali et du Burkina avaient déjà annoncé en janvier leur départ commun de la Cedeao pour former une force commune pour lutter contre les djihadistes qui attaquent régulièrement leurs territoires. Les trois pays ont par ailleurs rompu avec la France, ancienne puissance coloniale, faisant partir les troupes françaises qui étaient stationnées chez eux.

Leur communiqué de presse souligne également leur volonté de “mutualiser leurs moyens”, dans des secteurs jugés stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie ou encore les transports. Ils ont aussi demandé que les langues locales soient davantage utilisées dans les médias publics et privés de leurs pays.

Eloignement des puissances étrangères

Le général Abdourahamane Tiani, le leader nigérien, a appelé samedi à construire “une communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères”. Il a aussi affirmé que les peuples des trois pays avaient “irrévocablement tourné le dos à la Cedeao”, rejetant les appels du bloc à rentrer dans les rangs.

Le retrait des pays du Sahel de la Cedeao a été alimenté en partie par leur accusation selon lesquelles Paris manipulait l’organisation régionale et ne fournissait pas un soutien suffisant aux efforts anti-djihadistes.

Le sommet de la Cedeao de dimanche à Abuja, la capitale nigériane, intervient après que plusieurs présidents ouest-africains ont appelé à la reprise du dialogue avec les trois pays frondeurs. Il s’agit d’ailleurs de la première réunion de ce type pour le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, qui a déclaré en mai que la réconciliation était possible, après une visite au Burkina Faso et au Mali dès le début de sa mandature. Le bloc ouest-africain affaibli n’a pas encore réagi après l’adoption par le Niger, le Mali et le Burkina d’un traité établissant une “Confédération des Etats du Sahel”, samedi à Niamey.

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