Otan : le Premier ministre néerlandais Mark Rutte nommé à la tête de l’Alliance

Il devrait officiellement prendre ses fonctions le 1er octobre, en remplacement du Norvégien Jens Stoltenberg, nommé en 2014 et dont le mandat a été renouvelé à quatre reprises. Les 32 pays de l’Otan ont nommé, mercredi 26 juin, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, 57 ans, comme prochain secrétaire général, dans un moment crucial pour l’Alliance alors que la Russie poursuit sa guerre en Ukraine. La voie était dégagée pour Mark Rutte après le retrait la semaine dernière de la candidature du président roumain Klaus Iohannis.

Outre le conflit en Ukraine, il pourrait avoir à composer avec une nouvelle présidence de Donald Trump, si le milliardaire américain, très critique sur le rôle de l’Otan, devait retrouver la Maison-Blanche après les élections en novembre.

Emmanuel Macron a salué la nomination de l’ex-Premier ministre néerlandais, “à l’heure où l’Alliance est plus nécessaire que jamais”. “Ensemble, avec les Alliés, nous continuerons de défendre la sécurité de l’Europe”, a ajouté sur le réseau social X le chef de l’Etat, qui affichait d’excellentes relations avec Mark Rutte quand il était Premier ministre.

“Il a beaucoup d’expérience en tant que Premier ministre”, avait assuré récemment Jens Stoltenberg, se disant “certain” que la nomination prochaine de son successeur serait une bonne chose “pour nous tous, pour l’Otan et pour moi-même”.

Mark Rutte ne devrait pas être effrayé par la perspective de rester longtemps en poste. Politicien chevronné, ce libéral est depuis 14 ans chef du gouvernement néerlandais (en affaires courantes depuis la victoire électorale de l’extrême droite aux Pays-Bas en novembre). Réputé pour sa simplicité et sa franchise, l’ancien cadre chez Unilever a su tisser un important réseau de relations, y compris de l’autre côté de l’Atlantique.

Amadouer Trump

Sa capacité supposée à amadouer Donald Trump, a aussi joué en sa faveur au moment de décider du remplacement de Jens Stoltenberg, au cas où le milliardaire américain devait revenir à la Maison-Blanche. Lors d’une rencontre en 2018, le dirigeant néerlandais avait réussi à le convaincre du sérieux de l’engagement des Européens à dépenser plus pour leur défense, en l’assurant du rôle déterminant joué par ses critiques inlassables en la matière.

Depuis, Donald Trump a confirmé le peu de cas qu’il faisait de l’engagement américain en Europe, et il faudra beaucoup des qualités de négociateur prêtées à Mark Rutte sortant pour le raisonner, s’il devait être élu en novembre.

Ses talents de diplomate lui ont permis de s’assurer du soutien des Alliés, y compris ceux de la Turquie et de la Hongrie, pourtant peu enthousiastes à l’idée de nommer un quatrième Néerlandais à la tête de l’Otan.

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