Chef du Hamas tué : Netanyahou évoque des “coups sévères” portés à ses ennemis

Chef du Hamas tué : Netanyahou évoque des “coups sévères” portés à ses ennemis

Les funérailles officielles du chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, ont débuté tôt ce jeudi 1er août dans le centre de la capitale. Cet assassinat ainsi qu’une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis bientôt dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l’Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.

Les faits à retenir :

⇒ “Des coups sévères portés à nos ennemis” ces derniers jours, dit Netanyahou

⇒ Début des funérailles du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran

⇒ L’Iran promet un “châtiment sévère”

Début des funérailles du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran

Le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, présidera la cérémonie de prières en mémoire d’Ismaïl Haniyeh, qu’il a salué comme “un remarquable combattant de la résistance palestinienne”, avant son enterrement vendredi au Qatar où il vivait en exil.

Une foule en deuil, portant des portraits du chef du Hamas et des drapeaux palestiniens, s’est rassemblée à l’Université de Téhéran, dans le centre, a observé un correspondant de l’AFP.

“Des coups sévères portés à nos ennemis” ces derniers jours, dit Netanyahou

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré mercredi soir qu’Israël avait porté “des coups sévères” à ses “ennemis” ces derniers jours, en mentionnant explicitement l’élimination de Fouad Chokr mais sans commenter directement l’attaque de Téhéran.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé mercredi des attaques de Beyrouth et Téhéran, qui “représentent une dangereuse escalade”, a déclaré son porte-parole.

Tout comme le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, il a plaidé pour la poursuite des “efforts” en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, à l’heure où le Qatar, le principal pays médiateur, s’interroge sur l’opportunité de poursuivre la médiation. Les Etats-Unis, premiers alliés d’Israël, ont affirmé que les frappes à Téhéran et Beyrouth “n’aidaient pas” à faire baisser les tensions régionales, tout en estimant qu’il n’existait pas de signe d’une escalade “imminente”.

L’Iran promet un “châtiment sévère”

Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé mercredi la mort d’Ismaïl Haniyeh, tué avec un garde du corps dans la résidence où il se trouvait à Téhéran après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président réformateur Massoud Pezeshkian. Selon des médias iraniens, il “se trouvait dans l’une des résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran, lorsqu’il a été tué par un projectile aérien” vers 02H00 locales (22H30 GMT mardi).

Le guide suprême a promis un “châtiment sévère” après cet assassinat. “Nous considérons qu’il est de notre devoir de venger son sang versé sur le territoire de la République islamique”, a-t-il déclaré.

Massoud Pezeshkian a affirmé que “les sionistes (Israël) verraient bientôt les conséquences de leur acte lâche et terroriste”. Le chef d’état-major de l’armée iranienne, Mohammad Bagheri, a affirmé que cet assassinat “ferait grandir l’unité du front de la résistance islamique”. La mission permanente iranienne de l’ONU à New York a également prévenu d'”opérations spéciales” en riposte à cet assassinat, qui “susciteront un profond regret chez son auteur”, dans un message sur X.

L’élimination du chef militaire du Hezbollah

Quelques heures avant l’attaque de Téhéran, l’armée israélienne avait annoncé avoir “éliminé” Fouad Chokr dans une frappe près de Beyrouth. Le chef militaire du Hezbollah est accusé par Israël d’être responsable d’une frappe qui a tué 12 enfants et adolescents samedi à Majdal Shams, sur le Golan syrien occupé.

Une source proche du Hezbollah a confirmé mercredi que le corps de Fouad Chokr avait été retrouvé sous les décombres de l’immeuble visé dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement pro-iranien.

La crainte d’un embrasement

De nombreux membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont inquiétés mercredi des risques d’escalade au Proche-Orient, évoquant une situation critique après la mort à Téhéran du chef du Hamas.

Quelques heures après la mort d’Ismaïl Haniyeh, le Conseil s’est réuni en urgence à la demande de l’Iran, soutenu par la Russie, la Chine et l’Algérie. Le Conseil “doit prendre des mesures immédiates pour qu’Israël soit tenu responsable de cet acte d’agression, y compris envisager des sanctions et d’autres mesures nécessaires pour empêcher d’autres violations et montrer que les activités malveillantes d’Israël ne seront pas tolérées par la communauté internationale”, a déclaré l’ambassadeur iranien Amir Saeid Iravani, réaffirmant le droit de l’Iran à “l’auto-défense”. Plusieurs membres du Conseil, notamment la Chine, la Russie et l’Algérie, ont directement condamné cet assassinat.

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