Gaza : Washington évoque un “début prometteur” pour les discussions sur un cessez-le-feu

Gaza : Washington évoque un “début prometteur” pour les discussions sur un cessez-le-feu

Les discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza se poursuivent au Qatar, notamment autour des modalités de mise en œuvre d’un cessez-le-feu, à l’heure où le territoire palestinien, ravagé par plus de dix mois de guerre, subit des bombardements intensifs de l’armée israélienne. Plus de 40 000 personnes sont mortes depuis le début de l’offensive israélienne, selon le Hamas.

Les infos à retenir

⇒ Un “début prometteur” pour les discussions sur un cessez-le-feu selon Washington

⇒ Plus de 40 000 morts à Gaza selon le Hamas

⇒ Mahmoud Abbas veut “se rendre à Gaza” après 17 ans d’absence

Washington salue un “début prometteur” pour les négociations sur un cessez-le-feu

Un porte-parole de la Maison Blanche a évoqué jeudi 15 août un “début prometteur” des discussions qui viennent de s’ouvrir à Doha sur un cessez-le-feu et une libération des otages dans la bande de Gaza. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a indiqué s’attendre à ce que les discussions continuent vendredi, ajoutant : “Nous en sommes à un point où le cadre de l’accord est généralement accepté et où les lacunes à combler concernent sa mise en œuvre”.

Ces nouvelles discussions, menées à l’appel des pays médiateurs – Qatar, Etats-Unis et Egypte – se basent sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, dont la première phase prévoit une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, et de la libération d’otages – enlevés lors de l’attaque du Hamas – contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Elles se tiendraient en présence du directeur de la CIA William Burns, selon une source américaine proche des négociations, ainsi que des chefs du Mossad, le service de renseignement israélien, et du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, selon le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. La participation du Hamas reste incertaine.

Plus de 40 000 morts depuis le début de la guerre à Gaza

L’offensive israélienne menée en représailles des attaques du 7 octobre 2023 a fait plus de 40 000 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas. Cette journée marque une “étape sombre pour le monde entier”, a estimé jeudi 15 août le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.

“En moyenne, environ 130 personnes ont été tuées chaque jour à Gaza au cours des dix derniers mois. L’ampleur des destructions de maisons, d’hôpitaux, d’écoles et de lieux de culte par l’armée israélienne est profondément choquante”, a-t-il ajouté. Le Hamas n’a jamais détaillé le nombre de civils et le nombre de combattants tués.

Mahmoud Abbas veut “se rendre à Gaza” après 17 ans d’absence

Le président de l’Autorité palestinienne a annoncé jeudi 15 août avoir “décidé de [se] rendre à Gaza avec d’autres dirigeants frères palestiniens”. Mahmoud Abbas n’est pas allé dans la bande de Gaza depuis 17 ans, c’est-à-dire depuis l’accord donnant au Hamas le contrôle de l’enclave et à l’Autorité palestinienne le contrôle de la Cisjordanie, au terme de combats meurtriers entre les deux mouvements.

“J’irai. Même si cela doit me coûter la vie. Notre vie ne vaut pas plus que celle d’un enfant. La victoire ou le martyre”, a-t-il martelé à Ankara devant les députés turcs, alors même que personne n’a pu pénétrer à Gaza depuis le début de la guerre, hormis quelques travailleurs humanitaires. Mahmoud Abbas a aussi déclaré vouloi se rendre à Jérusalem, “notre capitale éternelle”.

Un cessez-le-feu est “nécessaire”, déclare Stéphane Séjourné au Liban

Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné est à Beyrouth ce jeudi pour s’entretenir avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, son homologue Abdallah Bou Habib ainsi que le président du Parlement Nabih Berri. Interrogé sur les pourparlers en cours à Doha, le chef de la diplomatie française a déclaré que la France “soutient le Liban et dans ce cadre-là, (…) nous souhaitons un cessez-le-feu également” à Gaza, “nécessaire pour garantir la paix dans la région”.

La visite de Stéphane Séjourné s’inscrit dans le cadre “des efforts diplomatiques en cours, en faveur de la désescalade dans la région”, a-t-il précisé sur X avant son arrivée au Liban. Le risque d’embrasement au Proche-Orient est particulièrement élevé. Depuis l’assassinat par Israël du chef du Hamas Ismaël Haniyeh et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, l’Iran menace l’Etat hébreu d’une riposte.

Harris et Biden dans la “Situation Room”

La Maison-Blanche a fait savoir que le chef d’Etat américain et Kamala Harris, sa vice-présidente, s’étaient réunis mercredi avec leurs conseillers dans la “Situation Room”, centre névralgique de l’appareil d’Etat américain en cas de crise internationale, pour faire un point sur la situation. La réunion a porté sur “les efforts militaires des Etats-Unis pour soutenir la sécurité d’Israël”, ainsi que sur les “efforts diplomatiques pour apaiser tensions régionales et pour faire aboutir un accord de cessez-le-feu et de libération des otages” dans la bande de Gaza.

Il n’y a “plus de temps à perdre”, a affirmé mercredi à Beyrouth l’émissaire américain Amos Hochstein, un cessez-le-feu pouvant aussi mettre fin aux échanges de tirs entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas et de Téhéran.

Le président américain Joe Biden a estimé mardi qu’un cessez-le-feu pourrait permettre d’éviter une attaque iranienne contre Israël, annoncée par Téhéran en représailles à l’assassinat, qu’il impute à l’Etat israélien, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne le 31 juillet. Joe Biden a assuré qu’il “n’abandonnait pas” cet objectif, bien que les négociations pour une trêve deviennent “difficiles”.

Des discussions à Doha

Ces nouvelles discussions, menées à l’appel des pays médiateurs – Qatar, Etats-Unis et Egypte – se basent sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, dont la première phase prévoit une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, et de la libération d’otages – enlevés lors de l’attaque du Hamas – contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Elles doivent se tenir en présence du directeur de la CIA William Burns, selon une source américaine proche des négociations, ainsi que des chefs du Mossad, le service de renseignement israélien, et du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, selon le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

La participation du Hamas reste incertaine. Un cadre du mouvement a indiqué mercredi que les négociations “avec les médiateurs […] se sont intensifiées”, réaffirmant que le Hamas “veut l’application du plan Biden et pas négocier pour négocier”.

Israël en alerte élevée

Les tensions régionales ont redoublé après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth. L’Iran a rejeté mardi un appel de plusieurs pays occidentaux à renoncer à attaquer Israël. Ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen menacent aussi de riposter à l’assassinat de Haniyeh et Chokr. Le président israélien Isaac Herzog a lui affirmé que son pays restait “en alerte élevée”.

Des bombardements sur Gaza

L’armée israélienne poursuit pendant ce temps son offensive à Gaza. La Défense civile du territoire a fait état de bombardements sur les villes de Gaza et Beit Lahya (nord), de Deir al-Balah (centre) ainsi que de Khan Younès et Rafah (sud).

Deux Palestiniens tués par un drone israélien en Cisjordanie occupée

Deux Palestiniens ont été tués tôt jeudi dans une frappe aérienne sur un camp de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, près duquel des fidèles juifs visitaient un lieu saint disputé, rapportent le ministère palestinien de la Santé et l’armée israélienne.

“Deux hommes de 18 et 20 ans ont été tués et sept personnes ont été blessées, dont une grièvement à Balata”, remuant camp de réfugiés à Naplouse où s’entassent 33 000 personnes sur un quart de kilomètre carré, indique le ministère.

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