Guerre en Ukraine : ces chars britanniques qui opèrent en territoire russe

Guerre en Ukraine : ces chars britanniques qui opèrent en territoire russe

Du matériel militaire britannique est désormais utilisé en contact direct avec les troupes de Moscou, sur le territoire russe. Selon une source du média britannique Skynews, des tanks Challenger 2, dirigés par des troupes ukrainiennes et fournis par le Royaume-Uni, auraient traversé la frontière russe le 6 août dernier. Ils seraient depuis utilisés dans le cadre de l’incursion ukrainienne toujours en cours en Russie. Aucun détail n’a été fourni par le ministère de la Défense britannique, dont la politique stipule néanmoins que l’armée ukrainienne est libre d’y employer le matériel militaire en territoire russe. Coté ukrainien, on ne précise pas non plus combien de chars, et à quelle fin ces véhicules Challengers 2 ont été déployés dans l’offensive qui se déroule actuellement dans la région russe de Koursk, où une administration militaire ukrainienne aurait désormais été installée.

Quatorze tanks Challengers 2 ont été fournis en janvier 2023 par le Royaume-Uni, rapidement suivi par l’Allemagne et les Etats-Unis avec leur propre version de chars d’assaut (chars Léopard et char Abram). Conçu en 1994, le tank britannique Challenger 2 pèse 62,5 tonnes et est armé d’un canon rayé de 120 mm et d’un canon à chaîne de 7,62 mm. Ces engins sont depuis manœuvrés par les soldats de la fameuse 82e brigade d’assaut aérien, la “plus puissante” brigade déployée par l’Ukraine depuis le début de la guerre. Quelle que soit son utilisation, le matériel de guerre fourni par le Royaume-Uni devra, selon sa propre politique militaire et extérieure, respecter les lois internationales.

L’ancien secrétaire d’Etat à la Défense avait donné son autorisation

En théorie, le matériel britannique a été fourni à l’Ukraine afin de défendre le territoire ukrainien des attaques russes. Mais selon le magazine britannique The Times, c’est en réalité l’ancien secrétaire d’Etat à la Défense, Ben Wallace, qui avait durant son mandat donné l’autorisation à l’Ukraine d’employer “toutes les armes fournies” pour frapper des cibles russes (à l’exception des missiles de croisière longue portée). L’opération de Koursk, “tant qu’elle vise à s’en prendre à la logistique et aux infrastructures soutenant l’invasion de l’Ukraine par la Russie”, justifie l’utilisation d’armes britanniques, jugeait ainsi le 14 août l’ancien ministre.

Une politique qui reste inchangée malgré le changement de gouvernement britannique désormais dirigé par le travailliste Keir Starmer : “Il n’y a eu aucun changement dans la politique du gouvernement britannique, en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations unies, l’Ukraine a un droit clair de légitime défense contre les attaques illégales de la Russie, ce qui n’empêche pas les opérations à l’intérieur du pays”, a depuis confirmé le porte-parole du nouveau ministre de la Défense, John Healey.

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