Israël est “prêt” pour une opération “très intense” à la frontière libanaise

Israël est “prêt” pour une opération “très intense” à la frontière libanaise

Des frappes aériennes et des tirs d’artillerie israéliens ont ciblé mercredi le centre de la bande de Gaza, où la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien va entrer dans son neuvième mois, les médiateurs redoublant d’efforts pour arracher un cessez-le-feu.

Les infos à retenir

⇒ Israël est “prêt” pour une opération “très intense” à la frontière libanaise

⇒ Neuf soldats israéliens ont été blessés

⇒ La Slovénie reconnaît l’Etat de Palestine

Israël est “prêt” pour une opération “très intense” à la frontière libanaise

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé mercredi qu’Israël était “prêt pour une opération très intense” à sa frontière nord, où des tirs avec le mouvement libanais Hezbollah sont quotidiens.

“Nous sommes prêts pour une opération très intense au nord. D’une manière ou d’une autre, nous allons y rétablir la sécurité”, a dit Benyamin Netanyahou, lors d’une visite près de la frontière avec le Liban. Les alliés d’extrême droite du Premier ministre israélien Netanyahu, les ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ont tous les deux appelé ces derniers jours à agir en urgence pour rétablir la sécurité dans le nord d’Israël. “Ils mettent le feu ici. Tous les bastions du Hezbollah devraient aussi brûler et être détruits. GUERRE”, avait écrit ce mardi Itamar Ben-Gvir, dans un message sur le réseau Télégram.

Neuf soldats israéliens ont été blessés

Neuf soldats israéliens ont été blessés ce mardi, dont deux grièvement, dans l’explosion de munitions sur une base militaire du sud du pays, a annoncé mercredi l’armée israélienne, qui a diligenté une enquête sur cette affaire. “Il y a eu une explosion de munitions dans une base militaire du sud du pays. L’incident fait l’objet d’une enquête”, a indiqué l’armée israélienne dans un bref message en hébreu, faisant état de neuf blessés dont deux “grièvement”.

“Les soldats ont été évacués pour recevoir des soins médicaux dans un hôpital”, a ajouté l’armée. Selon la presse israélienne, l’explosion a eu lieu sur une base située dans le désert du Néguev, vaste région qui fait en partie face à la bande de Gaza.

Biden critique Netanyahou puis fait marche arrière

Joe Biden a minimisé mardi 4 juin les propos qu’il a tenus sur Benyamin Netanyahou dans une interview au magazine Time. A la question de savoir s’il croyait que le Premier ministre israélien faisait traîner la guerre dans son propre intérêt politique, le président américain a répondu “qu’il y a tout lieu pour les gens de tirer cette conclusion”. Interrogé par la presse quelques heures plus tard, à la Maison-Blanche, il a nuancé : “Je ne pense pas, il cherche à résoudre ce gros problème qu’il a”.

Le dirigeant américain a toutefois reconnu dans son interview à Time qu’Israël avait eu un comportement “inapproprié” pendant le conflit, déclenché par une attaque du Hamas le 7 octobre dernier, et qu’il avait un “désaccord majeur” avec Benyamin Netanyahou au sujet de l’après-guerre dans la bande de Gaza. “A quelle situation reviendra (le territoire palestinien) ? Est-ce que les forces israéliennes y retournent ?”, a-t-il demandé. “La réponse est, si c’est le cas, ça ne peut pas marcher”.

Macron appelle de nouveau le Hamas à accepter l’accord de cessez-le-feu

Emmanuel Macron a appelé le Hamas à accepter la proposition de cessez-le-feu de Joe Biden et a pointé du doigt la responsabilité “écrasante” du mouvement islamiste dans les négociations, selon l’Elysée. Le président français s’est également entretenu avec Benyamin Netanyahou pour l’inciter à mettre fin à la guerre à Gaza. “Les otages, dont nos deux compatriotes, doivent enfin être rendus à leurs familles. Le calvaire des Palestiniens à Gaza doit prendre fin”, lui a dit Emmanuel Macron lors d’une conversation téléphonique.

De son côté, le Premier ministre israélien a insisté auprès du président français sur le fait que la proposition de Joe Biden permette à Israël d’atteindre tous les buts de guerre qu’il s’est fixé, y compris l’élimination du Hamas”, qui est un “objectif fondamental d’Israël dans cette guerre”, tout comme “la libération des otages”, selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien.

Les députés américains votent pour sanctionner la Cour pénale internationale

La Chambre américaine des représentants a voté mardi 4 juin en faveur d’un texte de loi qui sanctionnerait des membres de la Cour pénale internationale (CPI), dont le procureur Karim Khan veut un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Le texte, soutenu par la plupart des élus républicains et une quarantaine de députés démocrates, interdirait notamment aux responsables de la CPI impliqués dans le dossier l’entrée sur le territoire américain.

La Slovénie reconnaît l’Etat de Palestine

Après l’Espagne, la Norvège et l’Irlande, c’est la Slovénie qui a franchi le pas. Le Parlement slovène a adopté mardi 5 juin un décret reconnaissant l’État de Palestine, au terme d’un vote boycotté par l’opposition conservatrice. Pour le Premier ministre libéral Robert Golob, il s’agit d’un “message de paix”.

“La reconnaissance de la Palestine en tant qu’État souverain et indépendant est porteuse d’espoir pour le peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza”, a-t-il écrit sur le compte X du gouvernement. Cette mesure est soutenue par près de 60 % des Slovènes, selon un sondage publié en avril par le journal Dnevnik.

Le chef de la CIA attendu au Moyen-Orient

William Burns, le patron de la CIA, est attendu à Doha, au Qatar, ce mercredi 5 juin, pour rallier des soutiens derrière la proposition de cessez-le-feu avancée par Joe Biden vendredi dernier. Le Qatar joue un rôle important de médiateur avec l’Egypte et les Etats-Unis. Selon le site américain Axios, le conseiller spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk est également attendu au Moyen-Orient, mais au Caire, en Egypte.