Lucie Castets : les “priorités” de l’aspirante Première ministre

Lucie Castets : les “priorités” de l’aspirante Première ministre

Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques voulus comme une “trêve politique” par Emmanuel Macron, Lucie Castets remet un coup de pied dans la fourmilière dans la course à Matignon. Pouvoir d’achat, écologie, santé : la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) pour le poste de Première ministre a listé ce lundi 12 août ses “cinq grandes priorités” si elle prenait la tête du gouvernement. Le tout, dans un courrier aux députés et sénateurs des “groupes républicains”, auxquels elle a promis un “regain de place” face à l’exécutif.

“Les électeurs et électrices ont exprimé une très forte attente de changement” lors des législatives de juillet, qui ont “placé le Nouveau Front populaire en tête” mais laissé l’Assemblée nationale “fragmentée et sans majorité”, écrit Lucie Castets dans ce courrier, cosigné par les sept chefs des groupes parlementaires de gauche.

S’ils revendiquent le pouvoir, ces responsables entendent toutefois “prendre en compte l’ensemble des implications de ce scrutin”, à commencer par la nécessité de “convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires”. Ils proposent donc un “changement de pratique” au sein du Parlement, pour “élaborer les textes en amont”, mieux “répartir les responsabilités” lors des débats et davantage “partager l’ordre du jour” avec l’exécutif.

Des “discussions approfondies avec les groupes parlementaires républicains”

En gage de ce “regain de place donnée au travail parlementaire”, la gauche assure qu’un gouvernement Castets mènerait “dès sa nomination” des “discussions approfondies avec les groupes parlementaires républicains” – formulation qui exclut a priori le Rassemblement national. Ces travaux, qui associeraient également syndicats, élus locaux et “société civile organisée”, porteraient à la fois sur “le budget pour 2025” et sur “un programme de travail gouvernemental pour les mois à venir”.

Un plan qui repose sur “cinq grandes priorités”, au premier rang desquelles “le pouvoir d’achat et la justice sociale”, avec notamment la hausse du Smic et l’abrogation de la réforme des retraites. La gauche souhaite aussi mettre l’accent sur “la bifurcation écologique”, l’éducation, “le service public de santé” et “une fiscalité juste” focalisée sur “les foyers les plus aisés, les multinationales” ainsi que “la fraude et l’évasion fiscales”.

Le NFP compte par ailleurs reprendre certains dossiers “interrompus par la dissolution”, en particulier “la fin de vie, la protection de l’enfance, les familles monoparentales, l’instauration d’un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé ou les violences sexuelles dans le milieu culturel”.

Please follow and like us:
Pin Share