Netflix, MyCanal, Prime Video… ou Max : quelle plateforme est faite pour vous ?

Netflix, MyCanal, Prime Video… ou Max : quelle plateforme est faite pour vous ?

Netflix

Pour qui ? Difficile de se passer de la plateforme de référence pour qui, autour de la machine à café, souhaite commenter le dernier phénomène du moment, de Stranger Things à Squid Game en passant par Le Jeu de la dame. Mais gare au formatage des algorithmes et à l’overdose de fictions médiocres…

La série emblématique : The Crown. Le joyau du catalogue, même si les dernières saisons centrées sur Diana et sa progéniture déçoivent un peu.

La pépite méconnue : Seinfeld. La sitcom star des années 1990 ne s’est jamais imposée chez nous. Elle est pourtant bien plus culte que Friends…

Prime Video

Pour qui ? Au début, l’utilisateur d’Amazon n’est pas venu pour les séries, ni pour les films. Ce qu’il veut, c’est être livré, et vite. Au cours d’une séance de shopping compulsif, il découvre que son abonnement annuel lui donne accès à une plateforme schizophrène, perdue entre les créations originales ultra pointues (Swarm) et des nanars intersidéraux. Il reste un peu malgré lui. Après tout, il ne paie même pas pour ça. Et puis, un soir, il découvre dans cet immense supermarché de vieilles connaissances. Stargate SG-1, Charmed, Vampire Diaries : l’utilisateur soupire d’aise. Il a trouvé le bruit de fond parfait pour son shopping.

La série emblématique : Fleabag. Avec son one-woman-show adapté en série, Phoebe Waller-Bridge a donné un vernis prestigieux à la plateforme de Jeff Bezos.

La pépite méconnue : The Consultant. Dans cette minisérie, Christoph Waltz joue un manager délicieusement tortionnaire.

MyCanal

Pour qui ? Les locavores et les patriotes. Baron noir, Hippocrate, Engrenages… Canal + n’a pas de rival en matière de productions françaises.

La série emblématique : Le Bureau des légendes. La fiction d’Eric Rochant a dopé les candidatures pour intégrer la DGSE, tout en réussissant l’exploit de s’exporter massivement à l’international.

La pépite méconnue : Happy Valley. Cette fresque mêlant enquête policière, mélo familial et chronique sociale s’est imposée comme la meilleure série britannique de cette dernière décennie.

Disney+

Pour qui ? Ils se sont abonnés pour les enfants. Puis sont devenus obsédés par les productions Star Wars ou Marvel. Au départ ravis par cette avalanche d’histoires dérivées des univers qu’ils adorent, ils ont quand même dû se rendre à l’évidence : la énième itération des aventures d’un personnage mineur d’une galaxie très très lointaine n’a pas le même sel que la saga Skywalker ; Marvel tire probablement un peu sur la corde avec son multivers. Quelques séries originales, comme The Bear, ont néanmoins attiré leur attention.

La série emblématique : The Mandalorian. Depuis sa sortie en 2019, les productions dérivées de franchises Disney peinent à se hisser à sa hauteur.

La pépite méconnue : Tiny Beautiful Things. Portée par le charme de Kathryn Hahn, la série dépeint une quadragénaire donnant des conseils de vie à ses lecteurs alors que sa vie s’effondre.

Apple TV+

Pour qui ? Les snobs qui aiment “penser différent”. De Severance à Slow Horses, de Foundation à Pachinko, Apple diffuse quelques-unes des créations les plus originales et audacieuses.

La série emblématique : The Morning Show. Le soap sur une matinale télé, avec Jennifer Aniston et Reese Witherspoon, a lancé la plateforme. On peut lui préférer la sitcom footballistique Ted Lasso.

La pépite méconnue : For All Mankind. Et si les Soviétiques avaient été les premiers à envoyer un homme sur la Lune ? A partir de là, Ronald D. Moore (Battlestar Galactica) imagine une histoire alternative, courant de 1969 jusqu’aux années 2000. Une très grande série humaniste.

Arte

Pour qui ? Les cosmopolites qui aiment les fictions européennes, australiennes ou israéliennes (et surtout gratuites !)

La série emblématique : Occupied, qui, dès 2015, imaginait que la Russie envahissait la Norvège.

La pépite méconnue : The Hour, croisement britannique entre Mad Men et The Newsroom.

Max

La plateforme rassemblant tous les contenus de HBO débarque en France le 11 juin. De quoi faire frétiller les amateurs de feuilletons pointus qui savent que la chaîne câblée américaine dicte les tendances – ou les a dictées il y a cinq ou six ans, peu importe. L’occasion de dévorer la nouvelle saison de House of the Dragon, dérivé de Game of Thrones. Et, promis, de regarder pour de vrai Les Soprano et The Wire, reliques de l’âge d’or de la télévision dans les années 2000.

La série emblématique : Succession. Avec ses dialogues ciselés et ses airs de tragédie grecque, une vision jubilatoire des ultrariches.

La pépite méconnue : The Jinx. En racontant la vie du millionnaire Robert Durst, soupçonné d’avoir tué trois personnes au cours de sa vie, ce documentaire a révolutionné le genre du true crime.