Nouvelle-Calédonie : Darmanin annonce la reprise du dernier quartier bloqué de Nouméa

Nouvelle-Calédonie : Darmanin annonce la reprise du dernier quartier bloqué de Nouméa

Une opération de police a été menée “avec succès”, ce vendredi 31 mai, dans le dernier quartier de la ville de Nouméa qui n’était pas encore passé sous contrôle des forces de l’ordre, a annoncé Gérald Darmanin, deux semaines et demie après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. “Une grande opération de police vient d’avoir lieu, avec succès, dans le quartier de Rivière-Salée, le dernier de Nouméa qui n’était pas sous contrôle”, a écrit le ministre de l’Intérieur dans un message sur X.

Cette opération a mobilisé 400 membres des forces de l’ordre, a précisé à la presse le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. Des membres des unités d’élite de la police (RAID) et de la gendarmerie (GIGN) y ont participé, selon Gérald Darmanin, qui a salué “l’interpellation de 12 individus et la suppression de 26 barrages”.

Le quartier de Rivière-Salée, dans le nord de la commune de Nouméa, était bloqué par “de nombreux barrages, tenus par des individus dangereux, et plusieurs snipers avaient été repérés”, a indiqué à l’AFP une source policière, évoquant une “sécurisation complexe”.

Des quartiers de l’agglomération encore bloqués

D’autres quartiers demeurent cependant bloqués dans l’agglomération de Nouméa, sur les communes du Mont-Dore, Païta et Dumbéa, a souligné devant la presse la présidente de la province Sud, Sonia Backès, principale représentante du camp loyaliste. “L’Etat a les moyens d’agir, on l’a vu sur Rivière-Salée […]. Il faut que l’Etat se déploie partout pour libérer les quartiers”, a-t-elle martelé.

Selon une journaliste de l’AFP sur place, un autre barrage était en cours de démantèlement par les gendarmes, ce vendredi à La Tamoa, non loin de l’aéroport international de La Tontouta, qui reste fermé aux vols commerciaux jusqu’à lundi matin.

Le vote d’une réforme constitutionnelle élargissant le corps électoral, accusée par les indépendantistes de marginaliser la population autochtone kanak, a déclenché en Nouvelle-Calédonie la plus grave crise politique depuis les années 1980, accompagnée de violences, pillages, dégradations et barrages routiers.