Santé de l’enfant : le gouvernement dévoile seize nouvelles mesures

Santé de l’enfant : le gouvernement dévoile seize nouvelles mesures

Systématisation des examens de dépistage dès la naissance, revalorisation promise pour les orthophonistes ou pédo-psy, augmentation du nombre de soignants… Le gouvernement a dévoilé, ce jeudi 23 mai, un plan voulu “ambitieux” autour de la santé de l’enfant.

A la veille des Assises de la pédiatrie, attendues pour répondre à une crise historique du secteur mais plusieurs fois reportées en 2023, le gouvernement a décliné sa feuille de route, composée de 16 mesures et 80 actions “concrètes”. Celles-ci s’inscrivent dans un contexte de dégradation de plusieurs indicateurs ces dernières années autour de la mortalité infantile ou de la santé mentale des jeunes.

Ce plan est assorti d’une enveloppe d’environ 300 millions d’euros par an d’ici 2030, composée de crédits nouveaux ou existants. Le gouvernement entend mettre l’accent sur “la prévention”, avec la volonté de systématiser la réalisation des 20 examens obligatoires de l’enfant. Il souhaite créer un nouvel examen obligatoire à 6 ans pour détecter d’éventuels troubles du neuro-développement, du langage, ou optiques.

Il prévoit aussi de faciliter l’accès aux orthophonistes, sans passage au préalable par un médecin traitant. Face aux besoins croissants, il compte aussi augmenter le nombre de places de formation de 10 % dès 2025 à + 50 % en 2030.

“La santé de l’enfant est une priorité”

Il promet par ailleurs des revalorisations pour les professionnels intervenant en établissements de santé. La revalorisation est également promise pour les pédo-psychologues, dont le nombre dans les Centres médico-psychologiques (CMP) doit augmenter face aux alertes sur la santé mentale des jeunes. En néonatalogie, également en crise, l’objectif est d’atteindre 1 lit pour 1 000 naissances sur tout le territoire. Le gouvernement insiste aussi sur la nécessité d’améliorer l’accès aux soins pour les enfants victimes de violence, prévoyant des examens gratuits en santé mentale ou avec des psychomotriciens.

Ces mesures sont “le fruit d’un long travail de la part d’un comité nommé en novembre 2022 à la suite de la triple épidémie (de Covid-19, grippe et bronchiolite) qui avait mis sous tension les systèmes de pédiatrie”, ont expliqué à l’AFP les cabinets de Frédéric Valletoux, et de la ministre déléguée chargée de l’Enfance, Sarah El Haïry, qui portent ce plan.

“La santé de l’enfant est une priorité”, assurent les entourages des ministres. Il s’agit d’un “véritable tournant dans notre approche de la santé des plus jeunes”, a assuré le ministre délégué chargé de la Santé Frédéric Valletoux dans une déclaration transmise à l’AFP.