Ventes de livres : guerres et violence à tous les étages

Ventes de livres : guerres et violence à tous les étages

La guerre rode, notamment dans notre Top 20 des essais de la semaine du 13 au 19 mai. Pas moins de six ouvrages traitent en effet des conflits de notre planète, celui entre lsraël et la Palestine en tête. Ainsi de l’essai Israël/Palestine. Anatomie d’un conflit (Les Arènes/France Inter) de l’historien Vincent Lemire et de l’historien et journaliste Thomas Snégaroff, présentateur du Grand Face-à-face sur France Inter et de C Politique sur France 5, qui prend la neuvième position dans les meilleures ventes. Riche en cartes, infographies, chronologies et biographies de personnalités, l’essai propose un décryptage en six dates clés, de 1897 à 2007, du choc Israël-Palestine.

A sa suite, au 12e rang, un “petit nouveau”, Le Nettoyage ethnique de la Palestine (La Fabrique éditions), signé par l’historien israélien Ilan Pappé. L’auteur revient sur la formation de l’Etat d’Israël, entre 1947 et 1949, et sur “le nettoyage ethnique” de la population palestinienne.

Vient dans la foulée, au 14e rang, l’ouvrage d’un de ses concitoyens, Elias Sanbar. Dans “La Dernière Guerre ?”. Palestine, 7 octobre 2023-2 avril 2024 (Tracts Gallimard), l’ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco revient lui aussi sur les racines du mal, notant, entre autres, qu’il “suffit de remonter à ce qui oppose les sociétés palestiniennes et israéliennes depuis 1948 pour comprendre ce qu’il y a d’existentiel, de part et d’autre, dans le conflit”.

Holocaustes. Israël, Gaza et la guerre contre l’Occident (Plon), le titre du dernier ouvrage de Gilles Kepel est des plus parlants. En effet, le grand arabisant qualifie les massacres du 7 octobre et l’hécatombe à Gaza qui s’ensuivit d’holocaustes (“au sens religieux originel de sacrifices de masse”) qui “incarnent la malédiction de la Terre sainte dans notre période tragique”.

Fermant la marche des observateurs du conflit proche-oriental, Delphine Horvilleur, avec Comment ça va pas ? Conversations après le 7 octobre (Grasset, 20e rang). Profondément traumatisée par le massacre perpétré par le Hamas en Israël, la célèbre rabbine tente, autour de 10 conversations, réelles ou imaginaires, de renouer le dialogue avec les autres.

Enfin, François Lecointre demeure dans le Top 20 pour la quatrième semaine consécutive, avec Entre guerres (Gallimard, 8e). Le général, ancien chef d’état-major des armées, y évoque son parcours de jeune officier et d’homme de guerre (Rwanda, Sarajevo ou encore Irak) dans ce qu’elle a de plus concret, unique, et parfois indicible. Avec, toujours, cette question : “Comment garder son humanité quand, au cœur du combat, la violence gagne de plus en plus les esprits ?”

Mais il n’y a pas que la guerre en ce monde, il y aussi la fiction et le rêve. Quoique. Diamant écorché par le sang, le tome I de la série Kiria d’Hazel Diaz (L’Archipel, et des milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux), qui prend la troisième place du palmarès des romans, ne ressemble en rien à une bluette si l’on en croit son résumé : “Elevée pour tuer, Kiara se retrouve liée à Amir Ben Khalif, l’un des plus puissants mafieux du pays. Ils ont tous deux été poussés à devenir des machines de guerre ; leur rencontre fera donc des étincelles.”

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Quant au 10e et dernier volet de la série à succès (traduite en plus de 40 langues) des Enquêtes du Département V, 7 m2, du Danois Jussi Adler Olsen, tout juste entré dans le Top 20 à la septième place, pas sûr qu’il soit de tout repos. En effet, l’équipe du Département V, Assad, Rose et les autres, est chargée de sauver leur camarade Carl, qui, piégé par une puissante organisation de trafic de drogue, croupit dans une cellule de 7 m2.

Reste le troisième impétrant de la semaine, Maxton Hall (t. 1), Sauve-moi (Hachette Romans), de l’Allemande Mona Kasten, une romance (à l’origine de la série éponyme Prime Video) se déroulant dans un lycée prestigieux. Alors ? Alors, qui sait ? Pas de guerre à l’horizon en tout cas.