Guerre en Ukraine : la Pologne investit deux milliards dans un « bouclier oriental »

Guerre en Ukraine : la Pologne investit deux milliards dans un « bouclier oriental »

La Pologne lance le projet « bouclier oriental ». Porte d’entrée du territoire européen à l’ouest, le pays limitrophe de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie a annoncé investir deux milliards d’euros pour sécuriser sa frontière et empêcher une prolongation du conflit sur son territoire. Pendant ce temps, le président Volodymyr Zelensky assure que son armée solidifie ses positions face à l’offensive russe dans la région de Kharkiv, où les troupes russes revendiquent la prise d’une douzaine de villages ces derniers jours.

Les infos à retenir

⇒ La Pologne annonce investir deux milliards d’euros dans sa frontière avec la Russie et le Biélorussie

⇒ Volodymyr Zelensky affirme que son armée renforce ses bases face aux attaques russes autour de Kharkiv

⇒ Le bras droit d’Alexeï Navalny affirme qu’il continuera de se battre contre Vladimir Poutine

La Pologne investit 2 milliards dans sa frontière

La Pologne va investir plus de 2,3 milliards d’euros dans la sécurité et la fortification de sa frontière avec la Russie et la Biélorussie, qui constitue également la limite orientale de l’Union européenne, a déclaré samedi le Premier ministre Donald Tusk. Un investissement « dans notre sécurité et surtout dans la sécurisation de notre frontière orientale », a estimé Tusk en présentant un projet nommé « Bouclier oriental ». « Ce système de fortifications, de renforcement de 400 kilomètres de la frontière avec la Russie et la Biélorussie, sera un élément de dissuasion, une stratégie pour repousser la guerre à nos frontières », a-t-il ajouté, en précisant que les travaux avaient déjà commencé.

Ce territoire limitrophe avec l’enclave russe de Kaliningrad et le Biélorussie ainsi qu’avec l’Ukraine, craint d’être une prochaine cible de Moscou. Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, Varsovie est un soutien inconditionnel de Kiev et le principal pays de transit des armements occidentaux qui lui sont livrés. Face à la menace russe, Varsovie a entrepris une modernisation rapide de son armée avec un budget de Défense d’environ 4 % du PIB, le plus élevé parmi les pays de l’Otan, et a lancé à coups de milliards de dollars une série d’achats d’équipement militaire, principalement aux Etats-Unis et en Corée du Sud.

L’Ukraine assure solidifier ses positions à Kharkiv

Volodymyr Zelensky a fait état des succès des troupes combattant une nouvelle attaque russe dans la région de Kharkiv, samedi 18 mai dans son point nocturne quotidien. Selon lui, les forces ukrainiennes sont sur des bases plus sûres. « L’occupant perd son infanterie et son équipement, une perte tangible, même si, comme en 2022, il comptait sur une avancée rapide sur notre territoire » a-t-il affirmé.

Ces remarques encourageantes interviennent alors que Moscou revendique ces derniers jours la prise d’une douzaine de localités en une semaine autour de Kharkiv, dans une offensive de grande ampleur. Vendredi 16 mai, Zelensky avait aussi averti que Kiev ne disposait que d’un quart des défenses aériennes dont elle avait besoin pour maintenir la ligne de front.

Le bras droit de Navalny « n’abandonnera jamais »

Leonid Volkov, ex-bras droit de l’opposant russe Alexeï Navalny mort en détention en février, et lui-même agressé en mars en Lituanie, a promis de ne « jamais abandonner » la lutte contre le président Vladimir Poutine malgré les menaces, selon des extraits d’une interview dévoilés samedi par la BBC, qui doit être intégralement diffusé ce dimanche. Une demande qui viendrait de l’ancien leader d’opposition lui-même : selon Volkov, Navalny avait demandé à ses proches avant « de mourir de ne jamais abandonner et de continuer le travail… pour vaincre Poutine et construire la belle Russie du futur ». Tenir cette promesse est « la seule manière de préserver son héritage, et de faire en sorte que son sacrifice ne soit pas vain », a déclaré Volkov, interrogé en visioconférence par la BBC.

C’est la première interview télévisée de l’homme de 43 ans depuis l’agression au marteau du 12 mars devant son domicile de Vilnius, en Lituanie, où l’opposant vit en exil. Le message de cette agression était « nous savons où vous vivez, nous pouvons vous tuer, nous sommes derrière vous », a-t-il estimé. Les autorités polonaises avaient par la suite indiqué avoir arrêté et placé en détention un commanditaire biélorusse « travaillant pour les Russes » et les deux auteurs de l’opération, de nationalité polonaise.

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