Obésité : l’urgence d’une nouvelle feuille de route

Obésité : l’urgence d’une nouvelle feuille de route

« Mieux prévenir et prendre en charge l’obésité en France » : le rapport de 90 pages a été remis à François Braun en avril 2023. Depuis, il est sur le bureau du ministre de la Santé, où il semble prendre la poussière. Au grand dam des spécialistes de cette pathologie, qui attendent depuis la fin de 2022 le lancement d’une nouvelle « feuille de route obésité », destinée à mettre en musique la politique de l’Etat contre ce mal.

« Tout est écrit dans le rapport, il n’y a pas besoin de réflexion supplémentaire, il faut avancer à présent », glisse un expert. La priorité ? Le développement d’une offre de soins, en ville, pour les personnes atteintes d’obésité modérée. Débordés, les centres spécialisés à l’hôpital ne s’occupent en effet que des malades en situation d’obésité sévère. Le remboursement de consultations de diététiciens et de psychologues libéraux apparaît donc indispensable pour accompagner les autres, un peu moins obèses, et les aider si ce n’est à maigrir, au moins à ne pas grossir plus.

L’autre urgence : la prévention. L’arrivée des nouveaux médicaments anti-obésité la rend plus nécessaire que jamais. S’ils offrent un remède aux personnes déjà atteintes, on ne peut envisager qu’ils soient la seule réponse à ce fléau. Pas seulement parce que les finances de l’Assurance maladie en seraient ébranlées. Mais aussi parce que nul ne devrait se satisfaire de voir toujours plus de personnes s’injecter un médicament à vie, contre une pathologie qu’il aurait été possible d’éviter.

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