PER : les raisons d’un succès en demi-teinte

PER : les raisons d’un succès en demi-teinte

Le pari était osé, il y a cinq ans, avec la loi Pacte, de créer un dispositif unique dédié à la retraite. Le plan d’épargne retraite (PER), qui se décline en trois formats, semble pourtant trouver son public. Selon Bercy, fin 2023, il a franchi la barre des 10 millions de détenteurs et des 100 milliards d’euros d’encours. “Cela conforte la dynamique du PER, qui est un véritable succès depuis son lancement en octobre 2019”, se félicite Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie. Dans le détail, les plans souscrits à titre individuel représentent 58 % des encours, quand les deux déclinaisons dédiées aux salariés ne pèsent encore que 43 milliards d’euros.

En outre, une bonne partie de ces sommes relève de transferts d’anciens produits comme les contrats article 83 ou les plans d’épargne retraite populaire (Perp). “Les résultats des prochaines années permettront d’apprécier le dynamisme réel de ce produit”, estime ainsi Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’épargne. Car le chemin reste encore long. La Chambre nationale des conseils experts financiers fait ainsi remarquer que l’épargne retraite ne représente que 5 % du patrimoine financier des ménages.

Selon cette dernière, “le PER ne sert que la moitié de la population française assujettie à l’impôt sur le revenu”, du fait de l’avantage fiscal accordé sur les versements. Autres freins mis en avant : la concurrence de l’épargne réglementée accessible à tous, et la difficulté des PME à proposer des produits collectifs à leurs salariés.

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