Affiche des JO de Paris 2024 : dénigrer pour tenter d’exister

Affiche des JO de Paris 2024 : dénigrer pour tenter d’exister

C’est un mouvement de balancier, comme le tennisman courant de gauche à droite pour rattraper les attaques de son adversaire. Après les critiques de la gauche radicale sur la “gabegie” des JO, liées notamment à une quinzaine de millions d’euros investis dans des livrets distribués aux écoliers, l’extrême-droite délire à son tour sur les Jeux olympiques. Participation indirecte à l’islamisation de la France, avance Guillaume Peltier, cadre de Reconquête, “invisibilisation de notre identité” et “wokisme” affirme le député RN Nicolas Meizonnet… L’objet de leur fureur ? L’affiche officielle des Jeux, dévoilée ce 4 mars, laquelle ne contient ni le drapeau français ni la croix sur le dôme des Invalides. L’occasion était semble-t-il trop belle pour ne pas faire de l’évènement le réceptacle de leurs obsessions politiques. Un peu comme la Russie de Poutine cherche à creuser les fractures dans les sociétés occidentales pour les affaiblir, les populistes français utilisent les JO comme un prétexte pour polémiquer contre le gouvernement. A se demander s’ils souhaitent même le succès de la compétition.

Rappelons que la France aura largement l’occasion de mettre en avant son histoire et son patrimoine pendant les épreuves. C’est même dans cet objectif de promotion du pays qu’Emmanuel Macron et le comité d’organisation ont fait la plupart de leurs choix, de la cérémonie d’ouverture sur la Seine aux épreuves d’équitation au château de Versailles. Quant à l’affiche des JO, elle ne reproduit ni drapeau tricolore, ni symbole chrétien, certes. Réalisée par le dessinateur Ugo Gattoni, elle met pourtant magnifiquement en valeur Paris et le berceau de la civilisation occidentale. Clin d’œil à l’univers de la science-fiction, le dessin mêle la tour Eiffel, le stade de France, le Grand Palais et bien d’autres édifices parisiens dans un cadre rappelant l’Atlantide grecque.

Poursuivons un peu la fiction : imaginons la France, dans quelques mois, renoncer aux Jeux olympiques, transférés in extremis dans la ville de Francfort, en Allemagne. Les mêmes qui n’ont pas de mots assez durs, aujourd’hui, sur les contours de la compétition, crieraient à coup sûr au désastre, à l’humiliation de la Nation. A croire que le problème n’est pas l’évènement, mais plus simplement le fait que ce ne sont pas eux qui sont chargés de l’organiser.

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