Covid-19 : une nouvelle campagne de vaccination prévue à partir d’avril

Covid-19 : une nouvelle campagne de vaccination prévue à partir d’avril

Les Français les plus fragiles sont de nouveau invités à tendre le bras. Immunodéprimés, personnes âgées de plus de 80 ans, ou encore résidants d’Ehpad… Ce mardi 27 février, le ministère de la Santé a encouragé les plus fragiles à se faire injecter une nouvelle dose de vaccin contre le Covid-19, à partir du 15 avril prochain.

Dans un avis rendu le 9 février, la Haute autorité de Santé (HAS) s’est dite favorable au lancement d’une nouvelle campagne vaccinale contre le Covid-19 “dès le printemps”, ciblée sur “les personnes de 80 ans et plus, ainsi que des résidents d’EHPAD/USLD et des personnes immunodéprimées quel que soit leur âge”.

Une protection immunitaire plus courte

Et pour cause, la protection immunitaire de ces individus “diminue plus rapidement dans le temps”. L’objectif de cette campagne ultra-ciblée est ainsi de conserver un niveau suffisant d’efficacité vaccinale chez les populations les plus à risque de développer des formes graves. La vaccination reste toutefois ouverte à l’ensemble de la population.

À compter du 15 avril prochain, il sera ainsi possible de se faire vacciner en pharmacie, à domicile ou chez son médecin traitant. Par ailleurs, à l’instar des dernières campagnes de vaccination contre le Covid-19, c’est a priori le vaccin à ARN messager de Pfizer/BioNTech qui devrait être utilisé par les professionnels de santé, d’après les informations de nos confrères du Parisien.

Respecter un délai de trois mois entre deux injections

Quel que soit l’âge du patient, la HAS préconise le respect d’un délai de trois mois minimum à compter du dernier rappel. Lors de la précédente campagne lancée en automne dernier, les autorités sanitaires avaient indiqué qu’il était nécessaire de laisser passer “au moins six mois entre deux doses, ou depuis la dernière infection au Covid-19”.

Il faut dire que la cible était bien plus large. Elle concernait notamment les individus âgés de plus de 65 ans, ou présentant une comorbidité (maladie chronique, obésité etc.) Les femmes enceintes faisaient également partie des personnes encouragées à se faire vacciner. Ainsi que toute personne faisant partie de “leur entourage” ou étant en “contact régulier avec elles”, dont les soignants.

Une efficacité démontrée

Si les campagnes s’enchaînent, c’est en partie parce que la vaccination a largement démontré son efficacité. Selon une récente étude parue le 6 février dernier dans la revue scientifique Epidemics, les vaccins auraient sauvé la vie de quelque 160 000 personnes et empêché près d’1,48 million d’hospitalisations. C’est deux fois plus que le nombre de victimes de la pandémie, qui a provoqué 116 000 décès et 460 000 hospitalisations.

En outre, l’étude indique que si les vaccins avaient été disponibles au bout de cent jours – souhait formulé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (la Cepi, issue du Forum de Davos) – près d’un tiers des décès, (soit 71 000) et trois quarts des hospitalisations (384 000) auraient pu être évitées. “Ce résultat met l’accent sur l’importance d’un déploiement rapide et précoce des vaccins”, déclare encore le Pr Rodolphe Thiébaut, qui plaide pour une stratégie de développement vaccinal afin d’anticiper les futures pandémies. Mi-janvier, l’OMS avait estimé que les vaccins anti-Covid avaient sauvé au moins 1,4 million de vies en Europe.

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