“Nous voulons que l’Italie soit au centre du changement de ce qui ne fonctionne pas en Europe.” Ce dimanche 28 avril, lors d’un congrès de son parti d’extrême droite dans la ville de Pescara, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a officialisé sa candidature aux élections européennes de juin.

Ainsi, elle prend la tête de la liste Fratelli d’Italia avec une ambition : celle de “créer une majorité qui rassemble les forces de centre-droit et envoyer enfin la gauche dans l’opposition européenne”, selon ses propres mots rapportés par Euronews. “En bref, nous voulons faire en Europe ce que nous avons fait en Italie le 25 septembre” – 2022, date à laquelle son parti a obtenu la majorité, tant à la Chambre des députés qu’au Sénat italiens.

“Si elle obtient un bon résultat, Giorgia Meloni, qui ne siègera bien évidemment pas au Parlement européen, aura encore plus d’assises pour pouvoir peser sur les orientations de la politique de l’Union européenne. Elle veut s’affirmer comme une des grandes leaders national-populiste”, constate Marc Lazar, historien et sociologue spécialiste de la politique italienne, auprès de RFI.

27 % des intentions de vote

Son parti, Fratelli d’Italia, disposait jusqu’à présent de six eurodéputés et siégeait avec le groupe des Conservateurs et réformistes européens, dont font également parti les représentants du parti polonais Droit et justice (PiS), les nationalistes espagnols de la formation Vox ainsi que l’eurodéputé français, Nicolas Bay, membre du parti Reconquête.

Selon un récent sondage Ipsos pour Euronews, le parti de Giorgia Meloni pourrait arriver en première position et obtenir jusqu’à 24 sièges lors des prochaines élections de juin, avec 27% des voix – soit sept points d’avance sur le Parti Démocrate, la formation italienne de centre-gauche.