Immobilier : la vente de logements neufs poursuit sa chute libre

Immobilier : la vente de logements neufs poursuit sa chute libre

Ce n’est pas forcément une surprise, tant la crise du logement s’enlise ces dernières années. Les réservations de logements neufs ont de nouveau chuté de 25 % au premier trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023, selon des chiffres publiés ce vendredi 17 mai par le ministère de la Transition écologique.

Les réservations de logements neufs ont atteint 15 131 entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, soit une baisse par près de deux du niveau enregistré il y a encore deux ans. Le repli par rapport à l’année 2023 concerne les nouvelles constructions (-25,9 %) comme la construction sur existant (-16,2 %), précise le ministère.

La chute des réservations est un peu plus marquée pour les maisons que pour les appartements, cœur de métier des promoteurs. Néanmoins, sur un an, les réservations d’appartements ont baissé de plus de 24 %.

« Des chiffres catastrophiques, cataclysmiques »

Le secteur de l’immobilier alerte depuis maintenant de longs mois sur cette crise, notamment dans le secteur de la construction neuve. La situation est particulièrement complexe du côté des promoteurs, pour qui les coûts des chantiers ont augmenté sous l’effet de la hausse des prix des matériaux de construction et du durcissement des exigences environnementales. Mais le contexte n’est pas bien meilleur pour la demande, qui a dévissé du fait de conditions défavorables pour emprunter et de la fin de niches fiscales favorables à l’investissement.

« On croyait avoir touché le fond, mais on continue à avoir des chiffres catastrophiques, cataclysmiques », avait commenté en début de semaine le président de la Fédération des promoteurs immobiliers, Pascal Boulanger, qui avait estimé que le rebond « n’est pas pour tout de suite ».

« Compte tenu de la disparition progressive de l’offre, tout retour de la demande sera tué dans l’œuf, faute de logements adéquats aux besoins des ménages. L’avenir risque d’être encore plus sombre qu’il ne l’est actuellement », a-t-il ajouté ce vendredi dans un communiqué.

En mars dernier, c’est la Fédération française du bâtiment qui avait alerté sur une accélération du « plongeon dans l’abîme du logement neuf », avec la crainte de près de 90 000 suppressions d’emplois d’ici la fin de l’année 2024. Les attentes du secteur seront alors nombreuses autour du projet de loi logement, présenté en Conseil des ministres début mai et qui sera examiné au Sénat à partir du 17 juin.

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