Israël appelle “le monde à agir” après les révélations d’agressions sexuelles d’une ex-otage

Israël appelle “le monde à agir” après les révélations d’agressions sexuelles d’une ex-otage

La guerre fait rage dans la bande de Gaza où d’intenses bombardements israéliens ont fait, ce mercredi 27 mars, des dizaines de morts à travers le territoire assiégé et menacé de famine, où l’armée poursuit ses opérations aux abords de plusieurs grands hôpitaux, malgré l’appel au “cessez-le-feu immédiat” du Conseil de sécurité de l’ONU. De son côté, Israël a réagi aux déclarations d’une ex-otage ayant pris la parole dans la presse américaine pour raconter les agressions sexuelles dont elle a été victime en captivité.

Les infos à retenir

⇒ Tsahal poursuit ses opérations aux abords des hôpitaux de la bande de Gaza

⇒ Une ex-otage israélienne du Hamas raconte les violences sexuelles qu’elle a subies en captivité

⇒ Plusieurs morts dans des tensions à la frontière israélo-libanaise

L’opération dans les hôpitaux se poursuit

La guerre qui fait rage depuis le 7 octobre entre Israël et le Hamas ne connaît aucun répit dans le territoire palestinien, où 66 personnes ont été tuées dans les bombardements de la nuit, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste. Les opérations terrestres de l’armée israélienne se poursuivent dans et aux abords de trois grands hôpitaux, accusés par Israël d’abriter des bases du Hamas.

L’armée a annoncé mercredi continuer son opération commencée le 18 mars dans le grand complexe hospitalier al-Chifa de la ville de Gaza, dans le nord, affirmant avoir tué jusqu’à présent “des dizaines de terroristes”, en avoir arrêté “des centaines” et avoir découvert des armes. Les opérations militaires continuent aussi à Khan Younès, dans le sud, dans le secteur de deux hôpitaux distants d’environ un kilomètre, Nasser et al-Amal, ce dernier étant désormais “hors service”, selon le Croissant-rouge palestinien. L’hôpital Nasser encerclé par l’armée abritait encore la veille des milliers de civils, selon la même source.

Des victimes lors des distributions de nourriture

Signe d’une situation humanitaire désespérée, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi la mort de 18 personnes, dont 12 noyées en mer en essayant de récupérer de la nourriture parachutée et six tuées dans des bousculades dans les mêmes circonstances. Le Hamas a appelé les pays étrangers à cesser ces opérations et demandé l’ouverture des accès terrestres pour l’aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël et très insuffisante face aux besoins immenses des 2,4 millions d’habitants.

Au sol, les habitants guettent chaque jour les parachutes et se précipitent quand ils atterrissent, se bousculant et se battant même. Les Etats-Unis ont affirmé qu’ils poursuivraient ces parachutages, tout en “travaillant sans relâche pour augmenter l’arrivée d’assistance humanitaire par voie terrestre”.

Une ex-otage du Hamas témoigne d’agressions sexuelles

Israël a réagi au plus haut niveau mercredi après des révélations d’agressions sexuelles subies par une ex-otage du Hamas, Amit Soussana, pendant sa captivité de 55 jours. Dans une interview au New York Times, l’avocate de 40 ans, enlevée le 7 octobre par une dizaine d’hommes raconte les sévices sexuels dont elle a été victime.

Détenue seule dans la chambre d’un enfant, enchaînée par la cheville gauche, elle a déclaré que parfois, le gardien entrait, s’asseyait à côté d’elle sur le lit, soulevait sa chemise et la touchait. Elle raconte également des actes sexuels forcés, alors qu’elle était sous la menace d’une arme. Amit Soussana est la première otage israélienne à parler publiquement des agressions sexuelles pendant sa captivité après le raid mené par le Hamas dans le sud d’Israël.

Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a appelé “le monde à agir” et faire “tout pour libérer nos otages”, après la publication de l’interview de cette ancienne otage. “Il s’agit d’un témoignage horrible, c’est un signal d’alarme”, a-t-il ajouté.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une première résolution appelant à un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza, par 14 voix pour et une abstention, celle des Etats-Unis qui avaient jusqu’alors bloqué trois projets de résolution en ce sens. Le Qatar, pays médiateur avec les Etats-Unis et l’Egypte, a affirmé mardi que les négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour une trêve associée à un échange d’otages et de prisonniers palestiniens se poursuivaient, bien que les deux camps se renvoient la responsabilité du blocage.

Escalade à la frontière avec le Liban

La guerre dans la bande de Gaza s’accompagne d’une flambée de violences à la frontière israélo-libanaise. Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a annoncé mercredi avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël, où les services de secours israéliens ont fait état d’un mort, en représailles à un bombardement imputé à l’armée israélienne qui a tué sept secouristes dans un village frontalier.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *