L’aide publique au développement atteint un niveau record en 2023

L’aide publique au développement atteint un niveau record en 2023

Il s’agit du cinquième record annuel d’affilée. L’aide publique au développement (APD) dans le monde a atteint un montant record de 223,7 milliards de dollars en 2023, selon le rapport annuel de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié jeudi 11 avril. Cette hausse a été particulièrement portée par l’augmentation de l’aide à l’Ukraine et aux pays en développement. En 2022, l’APD s’établissait à 211 milliards de dollars.

L’aide à l’Ukraine en guerre a augmenté de 9 % entre 2022 et 2023, pour atteindre 20 milliards de dollars, dont 3,2 milliards d’aide humanitaire. Dans le même temps, l’APD envers la Cisjordanie et la bande de Gaza a également augmenté, les estimations préliminaires de l’OCDE faisant état d’une hausse de 12 % par rapport à 2022, pour atteindre 1,4 milliard de dollars, dont 758 millions (+ 91 %) d’aide humanitaire, selon l’OCDE.

“Avec le ralentissement de la croissance et l’augmentation du service de la dette, les pays en développement font face à de nouvelles pressions budgétaires et un risque croissant de surendettement”, a souligné le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormannn, appelant à “rester concentrés et déterminés à aider les plus vulnérables à atteindre leurs objectifs de développement économique et de croissance”.

La France, 11e pays donateur

En valeur absolue, les Etats-Unis sont le pays ayant dédié le plus d’argent à l’APD en 2023 : 66 milliards de dollars, selon l’OCDE. Ils sont suivis par l’Allemagne (36,7 milliards), les institutions de l’UE (27 milliards), le Japon (19,6), le Royaume-Uni et la France.

Mais si l’on prend en compte la part du revenu national brut (RNB) consacrée à l’APD, les cinq pays donateurs les plus généreux sont la Norvège (1,09 %), le Luxembourg, la Suède, l’Allemagne et le Danemark. La France arrive en 11e position, dédiant 0,5 % de son RNB à l’aide au développement.

Le gouvernement français a reporté l’an dernier son objectif de porter l’aide au développement de la France à 0,7 % du RNB de 2025 à 2030. Un report que les rapporteurs spéciaux de la commission des finances du Sénat sur le projet de loi de finances pour 2024 ont jugé “logique, compte tenue de la crise économique et énergétique qui sévit en Europe depuis la fin de l’année 2021”. L’objectif de 0,7 % avait été défini par les pays riches en 1970 au titre de leur devoir de solidarité internationale.

En 2021, l’APD française bilatérale se répartissait à 64,8 % sous forme de dons et 35,2 % sous forme de prêts, selon l’Agence française du développement.

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