Le guide suprême d’Iran affirme qu’Israël “sera giflé” pour les frappes en Syrie

Le guide suprême d’Iran affirme qu’Israël “sera giflé” pour les frappes en Syrie

Les dirigeants américain Joe Biden et israélien Benyamin Netanyahou doivent se parler au téléphone ce jeudi, trois jours après qu’une frappe israélienne a tué des humanitaires étrangers à Gaza. “Le président Joe Biden et le Premier ministre Benyamin Netanyahou se parleront demain”, a indiqué mercredi soir à l’AFP un responsable américain, confirmant des informations de presse.

La mort dans une frappe israélienne lundi de sept travailleurs humanitaires de l’ONG World Central Kitchen basée aux Etats-Unis et ravitaillant la population gazaouie affamée, a encore accru le mécontentement américain. Joe Biden s’est publiquement “indigné” de cette frappe et a estimé qu’Israël n’en faisait “pas assez” pour protéger les volontaires venant en aide à la population civile à Gaza.

Les infos à retenir

⇒ Le guide suprême d’Iran affirme qu’Israël “sera giflé” pour les frappes en Syrie

⇒ Le Premier ministre espagnol critique le gouvernement israélien

⇒ Le ministère polonais des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Israël

Le guide suprême d’Iran affirme qu’Israël “sera giflé” pour les frappes en Syrie

Le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi qu’Israël serait “giflé” après les frappes aériennes qui lui sont imputées sur l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, dans laquelle ont péri lundi sept Gardiens de la Révolution.

“La défaite du régime sioniste à Gaza se poursuivra et ce régime sera proche du déclin et de la dissolution”, a affirmé M. Khamenei dans un discours prononcé à Téhéran devant un parterre de responsables iraniens. “Des efforts désespérés comme ceux qu’ils ont déployés en Syrie ne les sauveront pas de la défaite. Bien entendu, ils seront également giflés pour cette action”, a-t-il prévenu.

Humanitaires tués à Gaza : Sánchez critique la réponse de Netanyahou

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a sévèrement critiqué mercredi le gouvernement israélien, qualifiant d'”insuffisantes” et “absolument inacceptables” ses explications sur la mort lundi de sept employés d’une ONG humanitaire, World Central Kitchen, dans la bande de Gaza.

“Les premières déclarations qu’a faites le Premier ministre Benyamin Netanyahou sur ce qu’il s’est passé à Gaza concernant l’ONG du chef (de cuisine) José Andrés (NDLR : World Central Kitchen) ne me paraissent pas suffisantes”, a déclaré Pedro Sánchez, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Doha au terme d’une tournée dans trois pays de la région.

Benyamin Netanyahou a reconnu mardi qu’Israël était responsable de la mort de ces sept personnes, parlant de frappe “non intentionnelle” et qualifiant l'”incident” de “tragique”. “Cela arrive dans une guerre”, avait-il ajouté, s’engageant à faire “tout pour que cela ne se reproduise plus jamais”. Pedro Sanchez a par ailleurs confirmé que l’Espagne procèderait “dès que possible” à la reconnaissance d’un Etat palestinien, sans toutefois indiquer de date.

Humanitaires tués à Gaza : Varsovie convoque l’ambassadeur d’Israël

Le ministère polonais des Affaires étrangères a annoncé mercredi avoir “invité” l’ambassadeur d’Israël en Pologne pour discuter de “responsabilité morale, politique et financière” après la frappe israélienne qui a tué sept travailleurs humanitaires à Gaza, dont un Polonais. “J’ai invité l’ambassadeur […] Je veux lui parler de la nouvelle situation dans les relations polono-israéliennes et de la responsabilité morale, politique et financière pour l’incident qui s’est récemment produit à Gaza”, a déclaré le vice-ministre Andrzej Szajna cité par l’agence PAP.

A Gaza, une situation “pire que catastrophique”, alerte un représentant de l’ONU

De retour d’une mission d’une semaine dans la bande de Gaza fin mars, Dominic Allen, représentant du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), alerte sur le manque cruel de médicaments, les difficultés d’accès et de distribution d’aide dans une interview à l’AFP. “Je pense que la situation est pire que catastrophique. Ce que j’ai vu m’a vraiment brisé le cœur. Gaza est devenu un amas de poussière. Les gens que nous avons croisés étaient décharnés, ils nous indiquaient qu’ils cherchaient de quoi manger”, a déclaré Dominic Allen.

“Nous sommes très inquiets pour les femmes enceintes et allaitantes. Les médecins et les sages-femmes nous ont dit que leurs patientes accouchaient d’enfants plus petits, et que la malnutrition, la déshydratation et la peur entraînaient des complications”, a-t-il poursuivi.

Adhésion à l’ONU : les Palestiniens espèrent un vote le 18 avril

Dans une lettre envoyée mardi au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité, les Palestiniens ont relancé une requête datant de 2011 demandant de devenir membre à part entière de l’ONU. “Nous espérons que le Conseil de sécurité réuni au niveau ministériel le 18 (avril) agira sur cette base”, a déclaré mercredi l’ambassadeur de la Palestine auprès de l’ONU Riyad Mansour, en référence à une réunion prévue sur la situation à Gaza à cette date.

“Nous voulons l’admission. C’est notre droit naturel et légal”, a-t-il ajouté, estimant que vu le nombre de pays les soutenant, cette adhésion devrait être “facile”. “Tout le monde parle de la solution à deux Etats, alors quelle est la logique de nous empêcher d’être un Etat membre ?”, a-t-il lancé, en réponse à l’éventualité d’un veto américain.

Le Conseil des droits de l’homme va examiner un appel à stopper les ventes d’armes à Israël

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU va examiner vendredi un projet de résolution appelant à stopper les ventes d’armes à Israël. Si le texte était adopté, il s’agirait de la première prise de position du Conseil des droits de l’homme sur le conflit qui fait rage depuis le 7 octobre. Le projet de résolution distribué mercredi condamne “l’utilisation de la famine comme méthode de guerre à Gaza” et demande à Israël “de respecter sa responsabilité légale de prévenir un génocide”. Il a été soumis par le Pakistan au nom de 55 des 56 Etats membres de l’ONU au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à l’exception de l’Albanie. Et il est co-parrainé par la Bolivie, Cuba et l’Autorité palestinienne.

La pression s’est par ailleurs accrue mercredi sur le gouvernement britannique pour qu’il réexamine les ventes d’armes à Israël après la mort à Gaza de sept travailleurs humanitaires, dont trois Britanniques, qui a provoqué la colère de Londres. Selon un rapport en janvier d’organisations humanitaires, une grande partie des armes utilisées par Israël à Gaza dans sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas contiennent des pièces venues du Royaume-Uni.

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