Marwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué lors d’une opération israélienne

Marwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué lors d’une opération israélienne

Les pourparlers en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas donnent des signes de progrès mardi. Mais les craintes d’une famine sont grandissantes, tout comme celle d’une opération armée dans le secteur de Rafah, où s’entassent 1,5 million de personnes.

Les infos à retenir

⇒ Marwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué dans une frappe israélienne

⇒ Les restrictions à l’aide imposées par Israël “pourraient constituer un crime de guerre”, dit l’ONU

⇒ Anthony Blinken va se rendre en Egypte cette semaine, pour les négociations pour Gaza

Marwan Issa, le numéro 3 du Hamas, tué dans une frappe israélienne

Washington a de son côté confirmé la mort du chef adjoint de la branche armée du Hamas, Marwan Issa, qui devient le responsable le plus haut placé tué sur ce territoire par l’armée israélienne depuis le début de la guerre. “Marwan Issa a été tué lors d’une opération israélienne la semaine dernière”, a dit le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, lors d’une conférence de presse lundi.

L’armée israélienne avait fait état d’une frappe aérienne “dans le centre de la bande de Gaza, près de Nuseirat”, contre une “base souterraine”, qui était “utilisée par deux hauts dirigeants de l’organisation (dont) Marwan Issa”. Israël n’avait toutefois pas confirmé la mort de l’homme, né en 1965, qui était l’adjoint de Mohammed Deif, le chef des brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Les restrictions à l’aide imposées par Israël “pourraient constituer un crime de guerre”, dit l’ONU

Les sévères restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient “constituer un crime de guerre”, a affirmé l’ONU mardi.

“L’ampleur des restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide à Gaza, ainsi que la manière dont il continue de mener les hostilités, peuvent équivaloir à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre”, a déclaré Jeremy Laurence, un porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l’homme lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.

Le Haut-Commissaire des droits de l’homme Volker Türk désigne clairement Israël comme responsable de la situation alimentaire dans la bande de Gaza, et particulièrement dans le nord du territoire palestinien. “La situation de faim et de famine est le résultat des restrictions étendues imposées par Israël à l’entrée et à la distribution de l’aide humanitaire et des biens commerciaux, du déplacement de la majeure partie de la population, ainsi que de la destruction d’infrastructures civiles cruciales”, souligne M. Türk dans un communiqué lu par le porte-parole

Le chef des services de renseignement israéliens quitte Doha mais les négociations continuent pour Gaza

Le chef des services de renseignement israéliens a quitté Doha, mais les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages se poursuivent dans la capitale qatarie, a indiqué mardi un responsable qatari.

Le chef du Mossad, David Barnea, “a quitté Doha”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, lors d’un point de presse régulier, ajoutant que “les équipes techniques se réuniss(ai)ent au moment où nous parlons”. David Barnea devait rencontrer le Premier ministre du Qatar et des responsables égyptiens lors de ces pourparlers, les premiers depuis que les médiateurs n’ont pas réussi à obtenir une trêve avant le ramadan, mois sacré du jeûne pour les musulmans, qui a débuté la semaine dernière.

Gaza : Anthony Blinken va se rendre en Egypte cette semaine

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken va se rendre une nouvelle fois au Moyen-Orient, en Arabie saoudite puis en Egypte, dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et y augmenter l’aide humanitaire, a annoncé mardi le porte-parole du département d’Etat depuis Manille. A Jeddah mercredi, Antony Blinken aura des entretiens avec les dirigeants saoudiens avant de se rendre au Caire jeudi pour des discussions avec les plus hautes autorités égyptiennes, selon le porte-parole Matthew Miller.

Le chef de la diplomatie américaine discutera “des efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants, de l’intensification des efforts internationaux visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza et de la coordination de l’après-conflit à Gaza”, a affirmé Matthew Miller dans un communiqué. Antony Blinken abordera également la question “d’une voie politique pour le peuple palestinien avec des garanties de sécurité pour Israël, et d’une architecture pour une paix et une sécurité durables dans la région”, ajoute le texte.

Biden somme Israël d’envoyer une délégation à Washington

Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu d’envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d’éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Cette sommation est l’une des plus claires tentatives de Joe Biden de tenter de freiner Israël, qui envisage une offensive terrestre majeure de son armée à Rafah, où plus d’un million de civils palestiniens sont réfugiés.

“J’ai demandé au Premier ministre d’envoyer une équipe à Washington pour discuter des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah”, a déclaré Joe Biden après un entretien avec Benyamin Netanyahu, le premier depuis plus d’un mois entre les deux dirigeants, dont la relation s’est nettement refroidie.

Deux médecins français racontent l’innommable situation d’hôpitaux débordés

Ils racontent le manque d’antiseptiques et les patients hurlant de douleur, les “morts évitables”. De retour après plusieurs semaines à l’hôpital européen de Gaza, deux médecins français ont décrit des chirurgies réalisées dans des conditions “terribles” dans l’enclave palestinienne ravagée par la guerre. “Il n’y a plus de moyens pour assurer l’asepsie (prévention des maladies infectieuses, ndlr) d’un service hospitalier”, a résumé lundi le docteur Khaled Benboutrif, urgentiste toulousain, qui s’est rendu dans le sud de la bande de Gaza entre le 22 janvier et le 6 février avec l’association médicale Palmed, spécialisée dans l’aide aux Palestiniens.

“On ne trouvait pas où soigner, il n’y avait pas de brancard […], on était obligé de soigner des blessés graves par terre”, a ajouté le sexagénaire lors d’une conférence de presse à Marseille. Son confrère Pascal André, infectiologue de formation, a constaté entre le 8 et le 22 février qu'”énormément de patients font des infections graves post-opératoires”, car le bloc “n’est pas suffisamment propre” en l’absence d’antiseptique. “On est sur une situation qui est innommable, qui est injustifiable”, a estimé le médecin français.

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