Revendications, actions… Tout savoir sur la grève de mardi dans les écoles, collèges et lycées

Revendications, actions… Tout savoir sur la grève de mardi dans les écoles, collèges et lycées

“Nous ne trierons pas nos élèves !” Des syndicats d’enseignants ont appelé à la grève et à manifester le mardi 2 avril pour demander l’abandon des mesures du “choc des savoirs”, en particulier les groupes de niveau au collège, mais aussi pour les salaires et des moyens pour l’école publique. Cet appel à une “grève massive” concerne aussi bien les écoles maternelles et primaires que les collèges et les lycées.

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avec le SNEP-FSU (éducation physique et sportive), SUD Education, la CGT éduc’action et la FNEC-FP FO souhaitent “amplifier la mobilisation”, principalement contre les groupes de niveau prévus à partir de la rentrée au collège qui, selon eux, organisent le “tri des élèves”, selon un communiqué commun de l’intersyndical.

🚮Oui au tri des réformes
🚫Non au tri des élèves !
Contre le “choc des savoirs”, pour un choc des salaires et des moyens, toutes et tous en #grève2avril !
👉https://t.co/gklIZxCYq7 #NousNeTrieronsPasNosElèves pic.twitter.com/7ka99JpHOF

— SNES-FSU (@SNESFSU) March 27, 2024

Ces syndicats enseignants disent “exiger l’abandon du ‘choc des savoirs'”, l’ensemble de mesures annoncées par le gouvernement visant à élever le niveau des élèves, ainsi qu'”une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’école publique”.

“Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveau. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre ‘le choc des savoirs’ en CSE (Conseil supérieur de l’éducation), réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… Nos organisations soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible”, assurent les syndicats. “Le 2 avril marquera une nouvelle étape pour demander au gouvernement de revoir sa copie”, affirme de son côté la FCPE dans un communiqué.

Des manifestations attendues dans toute la France

De son côté, le gouvernement assure qu’il “n’y a pas de tri”. “Je refuse le tri social des élèves”, a affirmé le 26 mars sur France Inter la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet à propos des groupes de niveau. “On veut améliorer les résultats de nos élèves en français et en maths, qui sont les deux apprentissages fondamentaux”, a indiqué la ministre.

L’arrêté sur la mise en place de “groupes” en mathématiques et en français au collège a été publié le 17 mars au Journal officiel, avec une formulation qui ne reprend pas les termes de “groupes de niveau”, mais de groupes “constitués en fonction des besoins des élèves”. Ces groupes entreront en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième et à compter de la rentrée scolaire 2025 pour les classes de quatrième et de troisième. “Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes, au mépris de l’avis de la profession”, ont dénoncé les syndicats, jugeant cette publication “inacceptable et irresponsable”.

Des actions à Paris et dans plusieurs villes de France sont prévues mardi. Le Snes-FSU recense près de 90 manifestations dans tout le pays. Plusieurs mobilisations ont eu lieu en février et en mars. En Loire-Atlantique, depuis le 19 mars, journée de grève nationale dans la fonction publique, parents et enseignants ne cessent de se mobiliser contre cette réforme du “choc des savoirs”.

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