Russie : le conseil de François Hollande à l’exécutif

Russie : le conseil de François Hollande à l’exécutif

C’est l’expérience qui parle. Alors que l’entretien du ministre français des Armées avec son homologue russe a été l’occasion d’un nouveau couac diplomatique, l’ancien président François Hollande a recommandé, ce jeudi 4 avril, que le gouvernement n’entretienne “aucun contact” avec la Russie après “l’instrumentalisation” faite par Moscou.

“Vous avez vu comment la Russie instrumentalise ce genre de discussions et laisse même penser que ce serait la France qui aurait pu soutenir les attentats à Moscou […] Ma recommandation, c’est aucun contact avec la Russie”, a plaidé l’ancien président sur France inter.

Un échange téléphonique avec Choïgou

A la suite de l’attentat de Moscou du 22 mars qui a fait 144 morts et été revendiqué par l’organisation Etat islamique, Sébastien Lecornu a pris l’initiative mercredi d’un échange téléphonique avec Sergueï Choïgou, une première depuis octobre 2022.

Mais le ministère de la Défense russe a affirmé après cet entretien que les deux pays s’étaient dits “disposés à dialoguer” concernant le conflit en Ukraine, des propos démentis par Paris. Le ministère russe a même dit “espérer” que les services secrets français ne soient pas impliqués dans l’attentat.

Il faut “aider, aider et aider encore l’Ukraine […] Plus on aidera l’Ukraine, plus sera grande la chance que ce conflit s’arrête”, a jugé François Hollande. “Ce n’est pas l’abandon qui fait la paix, c’est la capacité, face à des régimes autoritaires, de pouvoir montrer qu’il y a des limites et que ces limites entraînent un certain nombre de conséquences quand elles sont franchies”, a-t-il souligné.

Le parallèle avec Bachar al-Assad

“Quand on a laissé Bachar al-Assad massacrer son propre peuple avec des armes chimiques sans réagir alors qu’une ligne rouge avait été posée, vous avez eu les années qui ont suivi des rapports de force qui sont allés dans le même sens, c’est-à-dire l’usage de la force”, a-t-il fait remarquer.

Sur Gaza, il a jugé “insupportable […] qu’on laisse des populations civiles être affamées, même pas se soigner”. “Netanyahou n’entend rien et il est lui-même dans une fuite en avant”, a-t-il reconnu, appelant à faire pression pour “le cessez-le-feu, un processus de paix et des élections en Israël et en Cisjordanie parce que là aussi, on a une Autorité palestinienne qui n’est pas un interlocuteur”.

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