Sécheresse : à quel niveau les nappes phréatiques se situent-elles juste avant l’été ?

Sécheresse : à quel niveau les nappes phréatiques se situent-elles juste avant l’été ?

Une situation bien plus favorable que l’année dernière, à l’approche de l’été. L’état des nappes phréatiques françaises s’est amélioré en mars, notamment grâce aux pluies importantes. Plus de la moitié d’entre elles se trouvent désormais au-dessus des normales, détaille le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin mensuel publié ce mardi 16 avril.

“En mars, la situation s’améliore de nouveau par rapport au mois précédent. L’état des nappes est généralement satisfaisant : 27 % des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 15 % sont comparables et 58 % sont au-dessus (respectivement 36 %, 18 % et 46 % en février)”, résume le BRGM.

La situation des nappes phréatiques est satisfaisante sur une grande partie du territoire au 1er avril 2024, avec 58% des niveaux au-dessus des normales, selon le BRGM.

La situation apparaît notamment bien meilleure qu’en mars 2023, où 75 % des niveaux étaient alors sous les normales. Le mois passé a en effet été marqué par des pluies abondantes avec, selon Météo-France, un excédent pluviométrique d’environ 85 % par rapport à la période de référence 1991-2020. Des intempéries et des crues ont même marqué plusieurs régions françaises.

Le sud-ouest en difficulté

Le territoire a néanmoins été touché inégalement par ces précipitations, avec un déficit de 50 % dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, en grave manque de pluie depuis deux ans, selon Météo-France.

Par ailleurs, les pluies n’ont pas toujours un effet immédiat sur les nappes. Cela dépend de leur nature, plus ou moins rapides à se remplir, mais aussi d’un historique de sécheresse. “Seules les nappes de l’ouest du pourtour méditerranéen (ouest-Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales) conservent des niveaux plus bas qu’en mars 2023”, note pour sa part le BRGM. La nappe du Sundgau (sud-Alsace) reste aussi basse, du fait de sa forte inertie, tandis que la situation est hétérogène en Corse.

Concernant les tendances d’évolution, la recharge des nappes est restée “active sur la plupart des nappes” en mars avec des niveaux en hausse pour 64 % des points d’observation (57 % en février). “La période de recharge devrait se terminer en avril ou mai, selon les cumuls de pluie et la réactivité de la nappe. Les épisodes de recharge devraient ensuite rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques importants”, prévoit l’établissement public.

“La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes du littoral du Languedoc, du Roussillon et de Corse”, note également le BRGM. Cette mise en garde intervient après une année marquée par une sécheresse historique dans les Pyrénées-Orientales, département à l’activité agricole et touristique importante qui a subi de nombreuses restrictions d’usages de l’eau. De l’autre côté de la frontière, Barcelone et sa périphérie ont été placées début février en état “d’urgence” avec de nouvelles restrictions d’usage de l’eau.

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