Semaine de quatre jours : la RATP tente l’expérience

Semaine de quatre jours : la RATP tente l’expérience

La RATP, la régie qui exploite une partie des transports en commun de Paris et de sa banlieue, a annoncé mercredi avoir signé avec trois syndicats (FO, l’Unsa et la CFE-CGC) et sans la CGT-RATP un accord “pour améliorer la qualité de vie au travail” et expérimenter la semaine de quatre jours. L’objectif, entre autres, est de fidéliser les personnels de la Régie, confrontée à une hausse des démissions.

Seulement certains agents concernés

L’expérimentation de la semaine de quatre jours a commencé le 18 janvier et concerne les lignes 5, 7 et 9 du métro et le RER B, sans diminution du temps de travail. Elle concerne “les agents de gares et stations, les managers ainsi que les équipes de Maîtrise du Territoire (MDT)”, fait savoir la RATP, mais pas les conducteurs, et prévoit “une meilleure adaptation des roulements aux contraintes et aux besoins des salariés”, précise le communiqué de presse diffusé mercredi.

Pour le moment, 170 agents se sont portés volontaires pour tester le dispositif pendant trois cycles de 42 jours, éventuellement renouvelables sur la base du volontariat et “jusqu’en octobre 2024”, fait savoir la RATP. Cette expérimentation donnera lieu à un retour d’expérience pour décider ou non de son élargissement, qui pourrait concerner jusqu’à 5000 agents.

Une organisation différente selon le métier

Le dispositif prévoit une organisation hebdomadaire pour les managers et les contrôleurs avec quatre jours travaillés et trois jours de repos, moyennant une augmentation du temps de travail quotidien d’une heure et quinze minutes.

Pour les agents de gares et de stations, la nouvelle organisation du travail propose un cycle de quatre jours suivis de deux jours de repos, sans augmentation du temps de travail quotidien, “contre 6 ou 5 jours travaillés consécutifs actuellement”.

D’après la RATP, “plusieurs directions de l’entreprise sont intéressées” par l’expérimentation, dont la direction juridique.

D’autres mesures pour améliorer l’attractivité

L’accord comprend d’autres mesures pour favoriser “la fidélisation et l’attractivité de l’entreprise”, selon la RATP, confrontée à des problèmes d’effectifs affectant l’offre de bus et de métro.

Parmi elles, la mise en place d’un parcours pour faciliter l’accès au logement des salariés et une “augmentation du nombre de places en crèche réservées pour les salariés auprès de crèches partenaires”, ou encore l’investissement dans 140 exosquelettes pour équiper douze de ses ateliers et assister les salariés occupant les postes les plus difficiles à la maintenance.

“La négociation a été longue et exigeante, ça fait plus d’un an qu’on était sur ces sujets, donc on est très satisfaits d’avoir pu conclure cet accord”, a salué Jean Agulhon, directeur des ressources humaines du groupe. Seule la CGT-RATP (premier syndicat du groupe) a refusé de signer. “Cet accord est une compilation de textes réglementaires obligatoires, auxquels la direction ne peut pas se soustraire. Le reste est une charrette de déclarations d’intentions sans obligation pour préserver les salarié.e.s et leur qualité de vie”, a réagi le syndicat dans un communiqué.

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