Ukraine : Kiev s’inquiète d’une situation sur le front qui va empirer mi-mai

Ukraine : Kiev s’inquiète d’une situation sur le front qui va empirer mi-mai

La Chambre des représentants américaine a enfin approuvé ce week-end l’enveloppe d’aide militaire et économique de près de 61 milliards de dollars pour l’Ukraine. Une nouvelle célébrée à Kiev, mais qui ne devrait pas bouleverser dans l’immédiat l’équilibre des forces.

Le projet de loi doit en effet encore être adopté par le Sénat et approuvé par le président américain Joe Biden, et ce n’est qu’alors que le long transport de l’aide vers l’Ukraine pourra commencer. Et ce, alors que le renseignement ukrainien s’attend à une situation difficile sur le front d’ici les prochaines semaines, et que les combats font toujours rage autour de la ville-clé de Tchassiv Iar, à l’est du pays.

Les infos à retenir

⇒ Aide à l’Ukraine : l’UE promet de ne pas se reposer sur les Etats-Unis

⇒ La situation sur le front va empirer vers la mi-mai, prévient Kiev

⇒ La Pologne se dit prête à accueillir des armes nucléaires sur son sol

Aide à l’Ukraine : l’UE promet de ne pas se reposer sur les Etats-Unis

Les Européens ont assuré lundi qu’ils continueraient à aider l’Ukraine après l’octroi par les Etats-Unis d’une aide de près de 61 milliards de dollars à Kiev. “Nous devons aller de l’avant, c’est un moment crucial”, a affirmé la cheffe de la diplomatie lettone, Baiba Braze, à son arrivée à Luxembourg pour une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union européenne.

“Ce n’est pas seulement un moment positif et important pour l’Ukraine, mais aussi pour mieux assurer la paix en Europe”, a déclaré de son côté la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. Et, “c’est pourquoi nous allons discuter intensément ici (à Luxembourg) […] de la façon d’augmenter notre aide à l’Ukraine, particulièrement en ce qui concerne la défense antiaérienne”, a assuré la ministre allemande.

La situation sur le front va empirer vers la mi-mai, dit Kiev

La situation sur le front ukrainien va empirer autour de la mi-mai et début juin, qui sera une “période difficile”, a prévenu ce lundi le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov, alors que les craintes d’une nouvelle offensive russe se renforcent.

L’armée russe “mène une opération complexe”, a-t-il dit. “Nous pensons qu’une situation plutôt difficile nous attend dans un futur proche. Mais il faut comprendre que ce ne sera pas catastrophique”, a tenu à rassurer Kyrylo Boudanov. “L’Armageddon ne se produira pas, contrairement à ce que beaucoup disent en ce moment. Mais il y aura des problèmes à partir de la mi-mai”, a-t-il ajouté.

La Pologne se dit prête à accueillir des armes nucléaires sur son sol

La Pologne est prête à accueillir l’arme nucléaire sur son territoire si l’Otan, dont elle est membre, décidait de renforcer son flanc Est face au déploiement par la Russie de nouvelles armes à Kaliningrad et au Biélorussie voisins, a déclaré le président polonais dans un entretien publié lundi.

“Si nos alliés décidaient de déployer des armes nucléaires dans le cadre du partage nucléaire sur notre territoire afin de renforcer la sécurité du flanc oriental de l’Otan, nous sommes prêts à le faire”, a expliqué Andrzej Duda au quotidien populaire Fakt. Interrogé sur cette possibilité, le porte-parole du Kremlin a affirmé lundi que la Russie garantira sa “sécurité” si cela devait se produire.

Combats acharnés vers Tchassiv Iar

Les forces russes et ukrainiennes se sont livrées ce dimanche à des combats acharnés à proximité de la ville-clé de Tchassiv Iar. Le ministère russe de la Défense avait affirmé à la mi-journée que la localité de Bogdanivka (est) avait été “complètement libérée”. Mais en fin de journée, les forces ukrainiennes ont déclaré y avoir “repoussé” l’armée russe qui “avec le soutien de l’aviation, a tenté d’améliorer sa situation tactique”.

Petite localité de moins de 100 habitants avant la guerre, Bogdanivka se trouve à moins de 10 km de Tchassiv Iar, ville-cible de l’armée russe. Cette dernière est en effet elle-même à moins de 30 km au sud-est de Kramatorsk, principale ville encore sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk et important nœud ferroviaire et logistique pour l’armée ukrainienne.

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