Ukraine : Macron redit que des “opérations” au sol seront “peut-être” nécessaires

Ukraine : Macron redit que des “opérations” au sol seront “peut-être” nécessaires

Les Russes votent ce dimanche 17 mars pour le troisième et dernier jour d’un scrutin sur mesure destiné à réélire triomphalement Vladimir Poutine. Les détracteurs du président russe, aux commandes du pays depuis 24 ans, vont néanmoins tenter de se faire entendre, malgré les mises en garde des autorités, en appelant leurs partisans à venir voter en masse à midi. De premières estimations et les résultats d’un sondage d’un institut étatique, Vtsiom, devraient être connus peu après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 19 heures, dans l’enclave de Kaliningrad.

L’issue du scrutin, dans lequel Vladimir Poutine, 71 ans, fait face à trois candidats triés sur le volet et sans envergure, ne fait aucun doute. L’opposition a été décimée par des années d’une répression qui s’est encore accélérée avec le conflit en Ukraine, toile de fond de ces élections. Toute la semaine a été marquée par des frappes meurtrières et des tentatives d’incursion armées depuis l’Ukraine sur le territoire russe.

Les infos à retenir

⇒ Emmanuel Macron réaffirme que des opérations au sol en Ukraine par les Occidentaux seraient peut-être nécessaires “à un moment donné”

⇒ Attaque en Transdniestrie : l’Ukraine évoque une “provocation” russe

⇒ La Russie veut renforcer sa défense en mer Noire face aux drones ukrainiens

Attaque en Transdniestrie : l’Ukraine évoque une “provocation” russe

Les autorités ukrainiennes ont qualifié ce dimanche de “provocation” russe une attaque au drone explosif qui aurait visé une base militaire en Transdniestrie, région séparatiste prorusse de Moldavie, et qui a été envoyé, selon les autorités locales, depuis l’Ukraine voisine. “La Russie a mené une provocation en Transdniestrie avec une attaque de drone kamikaze contre une unité militaire”, a affirmé dans un communiqué le Conseil de sécurité ukrainien, accusant Moscou de vouloir “une escalade” de la situation dans la région.

La Moldavie a aussi rejeté les affirmations des autorités séparatistes pro-russes, la qualifiant de “tentative de provoquer la peur et la panique”. “Les autorités à Chisinau, en contact avec la partie ukrainienne, ne confirment aucune attaque sur la région de Transdniestrie”, assure le gouvernement dans un communiqué.

Macron réaffirme que “des opérations sur le terrain” seront peut-être nécessaires

Emmanuel Macron a réaffirmé, dans un entretien publié samedi soir par Le Parisien, que des opérations au sol en Ukraine par les Occidentaux seraient peut-être nécessaires “à un moment donné”. “Peut-être qu’à un moment donné – je ne le souhaite pas, n’en prendrai pas l’initiative – il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu’elles soient, pour contrer les forces russes”, a-t-il déclaré dans cet entretien réalisé vendredi, à son retour de Berlin, où il a rencontré les dirigeants allemand et polonais. “La force de la France, c’est que nous pouvons le faire”, a-t-il ajouté. “Notre devoir est de se préparer à tous les scénarios”, a également indiqué le président de la République.

Dans la capitale allemande, Emmanuel Macron a rencontré le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk dans une démonstration d’union entre les trois pays. Les déclarations réitérées d’Emmanuel Macron, qui refuse d’exclure l’envoi de troupes au sol en Ukraine, ont semé le trouble parmi les alliés de Paris, l’Allemagne en tête, et suscité la réprobation quasi-unanime des oppositions en France.

Le président français ajoute qu’il a renoncé à un voyage à Kiev pour se rendre à Berlin vendredi et s’y entretenir avec Olaf Scholz et Donald Tusk. Il avait assuré qu’il irait rencontrer le président Volodymyr Zelensky en Ukraine avant la mi-mars, un déplacement qui avait déjà été programmé une première fois pour le mois de février puis reporté. Il affirme désormais que sa visite aura lieu dans les prochaines semaines.

Russie : un mort et onze blessés dans des frappes sur la région de Belgorod

Une personne est morte et onze autres ont été blessées ce dimanche dans de nouvelles frappes sur la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine et visée par de nombreuses attaques, a indiqué le gouverneur local. Un homme, qui se trouvait “dans un parking”, a été tué, a précisé sur Telegram Viatcheslav Gladkov. “Onze personnes ont été blessées à différents degrés de gravité”, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, une adolescente a été tuée ce dimanche dans une frappe sur Belgorod, a indiqué le gouverneur régional. “A notre grande tristesse, une adolescente âgée de 16 ans a été tuée”, a écrit sur Telegram Viatcheslav Gladkov, expliquant que la maison dans laquelle elle se trouvait avait pris feu à cause de l’attaque. Son père a également été blessé, a-t-il ajouté.

Russie : l’armée dit avoir abattu 35 drones ukrainiens

L’armée russe a affirmé ce dimanche avoir abattu dans la nuit 35 drones ukrainiens volant au-dessus de plusieurs régions de la Russie, dont celle de Moscou, au dernier jour de l’élection présidentielle. “Les systèmes de défense aérienne ont intercepté et détruit 35 drones au-dessus des territoires” des régions de Moscou, Belgorod, Kalouga, Oriol, Rostov, Iaroslavl, Koursk et Krasnodar, a déclaré le ministère de la Défense.

Cette nouvelle attaque de drones, imputée à l’Ukraine, a provoqué l’incendie d’une raffinerie dans le sud de la Russie, ont indiqué ce dimanche matin les autorités régionales de Krasnodar, faisant état d’un mort après une crise cardiaque présumée. “L’incendie sur le territoire de la raffinerie de pétrole de Slaviansk est maintenant complètement éteint”, a indiqué le quartier général opérationnel de la région de Krasnodar sur Telegram. “Selon les informations préliminaires, une personne est décédée au moment de l’attaque de drone, la cause probable du décès étant une crise cardiaque”, a-t-il dit.

La Russie veut renforcer sa défense en mer Noire face aux drones ukrainiens

Le ministre russe de la Défense a ordonné à ses forces navales en mer Noire d’augmenter leur puissance de feu et d’intensifier leurs entraînements pour mieux contrer les drones ukrainiens, qui sont parvenus à mettre en échec la puissante flotte de Moscou. Sergueï Choïgou, qui rendait visite à ses troupes dans un lieu qui n’a pas été précisé, a demandé “la mise en place de puissance de feu additionnelle, de mitrailleuses de gros calibre pour vaincre les drones ennemis”, selon un communiqué du ministère de la Défense diffusé ce dimanche. “Le personnel doit être formé tous les jours” et s’entraîner notamment à “repousser les attaques aériennes et celles des bateaux sans équipage”, a-t-il ajouté.

En deux ans de conflit à grande échelle, l’Ukraine a enchaîné les succès contre la flotte russe en mer Noire, permettant la réouverture d’un couloir maritime pour exporter des céréales ukrainiennes en faisant fi des menaces de bombardements de la part de la Russie. Les militaires ukrainiens avaient affirmé début février qu’environ un tiers des navires de guerre russes avaient été “mis hors d’état de nuire” dans cette zone.

Moldavie : une base militaire en Transdniestrie touchée par un drone explosif

La Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, a affirmé ce dimanche qu’un drone explosif, envoyé depuis l’Ukraine voisine, avait frappé une base militaire de sa capitale. “Une explosion a provoqué un incendie sur le territoire d’une base militaire à Tiraspol. Les (constatations) préliminaires ont établi que l’explosion a été provoquée par une attaque de drone kamikaze”, a indiqué le ministère de la sécurité d’Etat de la république autoproclamée, cité par les médias russes et locaux. Selon cette source, l’appareil provenait de la région ukrainienne d’Odessa.

La télévision publique de Transdniestrie a publié sur son compte Telegram une vidéo de surveillance montrant un projectile frapper un hélicoptère militaire qui explose et prend feu dans la foulée. La Russie soutient depuis les années 1990 ce territoire séparatiste de Moldavie, pays pro-européen et roumanophone d’ex-URSS, frontalier de l’Ukraine. Régulièrement, la Russie affirme que la Moldavie et l’Ukraine y préparent des provocations ou des attaques.

JO-2024 : les athlètes “prêts à suivre les conditions du CIO” seront les “bienvenus” à Paris

Tous les athlètes qui seront “prêts à suivre les conditions” édictées par le Comité international olympique seront les “bienvenus” aux Jeux olympiques de Paris, a déclaré samedi le président du CIO Thomas Bach, interrogé sur le cas des sportifs russes. Mercredi, le ministre des Sports russe Oleg Matytsine avait estimé que son pays ne devait pas “boycotter” les JO, malgré les restrictions imposées pour la participation de ses athlètes en réaction à l’offensive en Ukraine.

“On a tellement de messages contradictoires venant de la Russie que je ne vais pas faire de commentaire à toutes les opinions qui sont exprimées”, a réagi Thomas Bach samedi, interrogé sur ces déclarations d’Oleg Matytsine. “Ce que nous craignons […], c’est qu’il y ait des déclarations qui deviennent de plus en plus agressives de la part de la Russie et du gouvernement de la Russie. Alors, on va voir ce qu’il va se passer”, a poursuivi le président du CIO, en déplacement à Chamonix dans le cadre de la célébration du centenaire des premiers Jeux olympiques d’hiver.

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