Violence des jeunes : Attal appelle à “la mobilisation générale de la nation”

Violence des jeunes : Attal appelle à “la mobilisation générale de la nation”

Les mots sont forts. Gabriel Attal a dénoncé jeudi matin depuis Viry-Châtillon l'”addiction d’une partie de nos adolescents à la violence”, appelant en conséquence à “un vrai sursaut d’autorité” pour “inverser cette forme de spirale de l’affaissement de l’autorité” et à une “mobilisation générale de la Nation” pour “juguler la violence”.

“Il y a deux fois plus d’adolescents impliqués pour coups et blessures, quatre fois plus pour trafic de drogue, et sept fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale”, a énuméré le Premier ministre depuis cette ville de l’Essonne récemment marquée par la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac près de son collège.

Huit semaines pour faire aboutir le “travail collectif”

Gabriel Attal a donné “huit semaines” pour faire aboutir le “travail collectif” de concertation demandé par le président Emmanuel Macron sur la violence des jeunes, avec “un point d’étape central dans quatre semaines”.

Parmi les premières mesures pour attaquer “le mal à la racine”, le Premier ministre a indiqué que tous les collégiens seraient “scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8H00 et 18H00” car “la journée, la place est à l’école, à travailler et à apprendre”. Il a insisté sur la responsabilisation des parents, et affirmé qu’une commission rendrait d’ici à la fin du mois des propositions pour réguler la dépendance aux écrans.

Des sanctions

Le Premier ministre s’est dit “favorable” jeudi à ce que les élèves “qui perturbent le plus gravement les cours” soient sanctionnés “sur leur brevet, leur CAP ou leur bac et qu’une mention soit apposée sur leur dossier Parcoursup”.

Le Premier ministre a affirmé que “lorsqu’on gêne les cours, lorsqu’on défie l’autorité, lorsqu’on dégrade, qu’on menace, voire que l’on agresse, cela ne doit jamais rester sans conséquence”, précisant toutefois qu’il fallait encore travailler “aux contours exacts de cette mesure”.

Le ministre de la Justice va “ouvrir le débat” pour voir si des “atténuations” à “l’excuse de minorité”, principe qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur, sont “possibles” et “souhaitables”, a annoncé Gabriel Attal. Le ministre va également réfléchir à la mise en place “d’une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans” au lieu de 18 ans.

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