Voitures électriques : Que vient faire Elon Musk, le patron de Tesla, en Chine ?

Voitures électriques : Que vient faire Elon Musk, le patron de Tesla, en Chine ?

Le patron de la marque de voitures électriques Tesla, Elon Musk, est arrivé en Chine dimanche 28 avril, a annoncé la télévision officielle CCTV. Il s’agit de sa deuxième visite en moins d’un an dans ce pays qui représente le plus gros marché pour les véhicules électriques. Les véhicules entièrement électriques et les hybrides rechargeables devraient y représenter 40 % des ventes de nouveaux véhicules, selon la China Passenger Car Association.

Selon la télévision chinoise, le milliardaire était invité par le Conseil chinois pour la promotion du commerce international “afin de discuter des prochaines étapes en termes de coopération et d’autres sujets”.

Honored to meet with Premier Li Qiang.

We have known each other now for many years, since early Shanghai days. pic.twitter.com/JCnv6MbZ6W

— Elon Musk (@elonmusk) April 28, 2024

“L’immense marché chinois sera toujours ouvert aux entreprises à capitaux étrangers”, lui a dit le Premier ministre chinois, Li Qiang, selon la chaîne CCTV, promettant que la Chine “continuera à travailler dur pour élargir l’accès au marché”. Cette rencontre intervient pendant le salon de l’automobile de Pékin, auquel Tesla n’a pas participé depuis 2021.

Pourquoi la Chine intéresse-t-elle Musk ?

La Chine présente de nombreux intérêts commerciaux pour Elon Musk. Tesla a vendu plus de 1,7 million de voitures en Chine, son deuxième marché mondial après les Etats-Unis, depuis son entrée sur le marché il y a dix ans, et l’usine de Shanghai est sa plus grande usine au monde.

D’après l’agence de presse Reuters, Musk doit rencontrer lors de son déplacement de hauts fonctionnaires pour discuter du déploiement du logiciel d’auto-conduite (FSD) ainsi que de “l’autorisation de transférer des données à l’étranger”. Lancé il y a quatre ans, le système Full Self-Driving (FSD), la version la plus autonome du logiciel d’autopilotage de Tesla, n’est pas encore été mis à disposition en Chine. Dans une réponse à un utilisateur sur le réseau social X le 20 avril, Elon Musk a annoncé que le système pourrait arriver “très bientôt” sur le territoire chinois.

It may be possible very soon

— Elon Musk (@elonmusk) April 20, 2024

Selon les informations obtenues par Reuters, le patron de Tesla cherche aussi à obtenir l’autorisation de transférer à l’étranger les données collectées par sa flotte en Chine, afin de former des algorithmes pour ses technologies de conduite autonome. Depuis 2021, Tesla stocke toutes ces données à Shanghai, comme l’exigent les autorités de régulation chinoises.

Tesla connaît des difficultés

Si la Chine offre des opportunités à Tesla, la concurrence est rude sur le marché des véhicules électriques : fin 2023, le constructeur chinois BYD a pour la première fois devancé Tesla en nombre de voitures électriques livrées dans le monde. Tesla a récupéré son titre mondial au premier trimestre 2024, mais BYD est en tête sur le marché chinois.

Avec des livraisons de voitures électriques en nette baisse au global début 2024, l’entreprise Tesla, qui n’avait pas atteint des chiffres si bas depuis le troisième trimestre 2022, a en outre annoncé mi-avril supprimer “plus de 10 %” de ses effectifs à travers le monde. Fin décembre, le constructeur a aussi dû rappeler aux États-Unis deux millions de véhicules pour un risque lié à leur système de conduite assistée, et 1,6 million de véhicules en Chine.

L’intérêt d’Elon Musk pour la Chine suscite des interrogations du côté de Washington. Le président américain Joe Biden a notamment déclaré en novembre 2022 que les liens du milliardaire avec des pays étrangers “méritaient” d’être examinés.

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