Ça chauffe entre Le Maire et Vautrin, Hollande appuie là où ça fait mal

Ça chauffe entre Le Maire et Vautrin, Hollande appuie là où ça fait mal

Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

Interviews : la consigne de Matignon aux ministres

Les interviews, c’est démodé. Matignon a fait passer la consigne aux membres du gouvernement de privilégier les “articles à l’anglo-saxonne” avec des citations des ministres aux entretiens trop souvent soporifiques. Un moyen aussi d’insister sur la priorité du moment : l’obsession des résultats plutôt que les effets d’annonces. Une instruction que Gabriel Attal s’applique à lui-même, comme l’a relevé L’Opinion.

Hollande appuie là où ça fait mal

François Hollande profite de ses multiples déplacements sur le territoire français pour interroger les députés socialistes qu’il croise : “En 2022, avec la Nupes, vous avez fait campagne pour faire de Jean-Luc Mélenchon le Premier ministre. S’il était chef de gouvernement aujourd’hui, comment se comporterait-il face à l’invasion de l’Ukraine et dans la gestion des attentats du 7 octobre en Israël, vu ses déclarations sur ces sujets ? Etes-vous certains que vous seriez à l’aise ?”

La “war room”, c’est fini !

La communication initiale de l’Elysée avait été tonitruante sur la “war room” : le Conseil des ministres, avec une équipe restreinte, se tenait désormais autour d’une petite table dans le salon vert, à côté du bureau d’Emmanuel Macron. Sauf que… c’est fini. Depuis trois semaines, la réunion du mercredi se déroule de nouveau au rez-de-chaussée, en raison du nombre important de participants : l’équipe au complet quand le gouvernement s’est étoffé, puis avec des ministres délégués concernés par les sujets du jour les deux fois suivantes. Les ministres retrouveront-ils un jour le chemin du premier étage du palais ?

Le Maire-Vautrin, ça chauffe

L’interview de Bruno Le Maire au Monde, avec notamment sa petite phrase (“Pour ma part, je considère que l’Etat devrait reprendre la main sur l’assurance-chômage de manière définitive”), si elle a bien été relue par Matignon, a fait sursauter la ministre du Travail, de la santé et des solidarités Catherine Vautrin, qui n’en avait pas été informée. “Ce que dit Bruno n’engage que Bruno pour le moment”, souligne l’entourage de la ministre, qui rappelle que le Code du travail, dans son article L1, définit clairement le rôle des organisations syndicales dans le cadre des négociations sociales. Au Conseil des ministres mercredi, entouré à sa gauche de Bruno Le Maire et à sa droite de Catherine Vautrin, Emmanuel Macron a rappelé la nécessité de la solidarité gouvernementale.

Roussel-Rousseau : le clitoris de la paix

L’histoire retiendra-t-elle qu’un clitoris les a réconciliés ? En septembre dernier, lors de la traditionnelle remise du prix de l’humour politique, Sandrine Rousseau était nommée pour son tweet “la visibilité du clitoris est un combat féministe”. Une fois la cérémonie terminée, Fabien Roussel est allé bavarder de l’organe en question avec l’intéressée, histoire de montrer qu’il en connaissait un rayon. “Depuis, ça se réchauffe”, murmurent les proches des deux, (très) amusés.

Mariani, un choix qui interroge

Les têtes de liste aux élections européennes débattront le 14 mars sur Public Sénat. Enfin, presque toutes. Jordan Bardella préfère sécher l’épreuve. Il devrait être remplacé par l’eurodéputé RN Thierry Mariani, souvent dépeint comme “prorusse”. Le camp présidentiel s’étonne de ce choix, en pleine escalade diplomatique avec Vladimir Poutine. “C’est l’hubris, juge un stratège macroniste. Ils pensent que rien ne peut les atteindre. C’est une provocation, mais ils jouent avec le feu.” L’eurodéputé Gilles Boyer ajoute : “C’est un de leurs candidats les plus attaquables. Cela les remet dans un truc très prorusse.”

Blum au Panthéon : attention, chasse gardée

Quelle ne fut pas la surprise de Boris Vallaud de lire dans la presse que Caroline Janvier, député Renaissance du Loiret, “travaillait” au transfert de Léon Blum, l’homme du Front populaire, au Panthéon, sans que la maison rose n’ait été mise au courant d’une telle démarche. “Il a su s’élever au-delà des querelles partisanes et parfois sectaires pour défendre un certain nombre de valeurs”, a défendu Caroline Janvier dans La République du Centre (21 février). Le député PS, très remonté, est donc allé s’en émouvoir auprès de sa collègue macroniste. Pas touche ! Et devant L’Express, Vallaud de sourire (jaune) : “J’imagine qu’ils vont nous expliquer qu’il a fait du Macron avant l’heure ? Bon courage !”

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *