Impôt sur le revenu : dernière ligne droite pour alléger la note

Impôt sur le revenu : dernière ligne droite pour alléger la note

Le compte à rebours a commencé. Il ne reste plus que quelques semaines d’ici la fin de l’année pour mettre en place des stratégies permettant de réduire son impôt sur le revenu 2023. Ecartons d’emblée les investissements immobiliers sous le régime Pinel : il est trop tard pour signer un acte d’achat avant le 31 décembre. Mieux vaut se concentrer sur les placements financiers, dont la souscription peut se faire dans les délais impartis. “Jusqu’au 15 décembre, c’est l’idéal, recommande Cyrille Gerbert, conseiller en gestion de patrimoine au sein du réseau Neofa. Au-delà, l’épargnant prend le risque que la souscription soit décalée au début d’année suivante pour des raisons administratives.”

Le PER superstar

Ce calendrier en tête, priorité au plan d’épargne retraite (PER) ! Les versements sont déductibles des revenus imposables dans la limite de certains plafonds. Ainsi, 10 000 euros versés sur un PER avant la fin de l’année permettront une économie d’impôt de 3 000 euros à un contribuable dans la tranche marginale d’imposition (TMI) à 30 %. Pour connaître sa TMI et son plafond de versements déductibles, il suffit de regarder son avis d’imposition. A vérifier avant de se lancer. “On peut cumuler le plafond de l’année en cours avec ceux des trois dernières années si on ne les a pas utilisés, ce qui peut être intéressant lorsqu’on dispose d’une somme importante à placer, comme un bonus de rémunération”, note Stéphane van Huffel, le fondateur de Netinvestissement. Mais attention, l’épargne logée dans un PER y est bloquée jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels.

Il est aussi possible de réduire son impôt en souscrivant au capital des PME, via des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou des fonds d’investissement de proximité (FIP) qui s’engagent à y consacrer au moins 70 % des fonds. Ces versements ouvrent droit à une réduction d’impôt correspondant à 25 % de la part de l’investissement réalisé dans les PME. “Il faut être très sélectif au moment de choisir son produit car toutes les sociétés de gestion n’ont pas été capables, historiquement, de dégager une plus-value”, souligne Cyrille Gerbert. Quelques acteurs expérimentés, comme Alto Invest ou Entrepreneur Invest, ont pignon sur rue. Les versements sont plafonnés à 12 000 euros pour un célibataire, le double pour un couple.

Forêts, grues et dons

L’achat de bois et forêts est aussi une option puisqu’il ouvre droit à un crédit d’impôt de 25 % de l’investissement. “Les délais sont trop courts pour acheter une forêt d’ici au 31 décembre, et cela nécessite une implication forte de l’épargnant puisqu’il faut l’exploiter, prévient Guillaume Eyssette, directeur associé de Gefinéo. En revanche, il est encore temps de souscrire un groupement foncier forestier, lui-même investi dans des forêts, et bénéficiant du même avantage fiscal.” A l’instar de GFI France Valley Patrimoine, le plus gros véhicule de ce type.

Autre option : le dispositif du Girardin industriel, qui consiste à financer des biens de production – véhicules utilitaires, grues, machines… – à destination d’entreprises installées outre-mer. Mais cette solution n’a qu’un intérêt fiscal. “Le Girardin industriel est à fonds perdu puisque l’épargnant sait qu’il ne récupérera pas ses capitaux, explique Guillaume Eyssette. En compensation, il obtient une réduction d’impôt supérieure à sa mise de départ, comprise entre 110 % et 120 % de son investissement.” Avant de se lancer, le prérequis consiste à identifier un opérateur sérieux, comme Ecofip ou Inter Invest.

Enfin, il est possible de réduire sa note fiscale en faisant acte de générosité. Les dons à un organisme d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique ouvrent droit à une réduction d’impôt de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ceux à des organismes d’aide aux personnes en difficulté – Médecins sans frontières, Restos du cœur, Secours populaire, Unicef… – offrent une réduction d’impôt de 75 % pour un don jusqu’à 1 000 euros, et 66 % au-delà. Les dons présentent, en outre, l’avantage d’être exclus du plafonnement global des niches fiscales à 10 000 euros dont peut bénéficier chaque foyer, tout comme le PER.

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