Les Etats-Unis se préparent à une nouvelle attaque de drones venue d’Iran. Le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, Jake Sullivan, a affirmé que Washington allait s’attacher à hausser leur niveau de préparation militaire. En parallèle, l’armée israélienne a éliminé trois membres du Hezbollah après une frappe visant le Liban, dont Ismail Youssef Baz, le commandant du secteur côtier du mouvement islamiste.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis vont renforcer leurs sanctions contre l’Iran
⇒ Paris condamne les violences en Cisjordanie occupée
⇒ Trois membres du Hezbollah sont morts au Liban
Les Etats-Unis vont renforcer leurs sanctions contre l’Iran
Après l’attaque iranienne lancée contre Israël samedi 13 avril, les Etats-Unis vont imposer de nouvelles sanctions visant Téhéran “dont ses programmes de drones et missiles”, son corps des Gardiens de la révolution et son ministère de la Défense, a annoncé ce mardi la Maison-Blanche.
“Ces nouvelles sanctions, ainsi que d’autres mesures, vont poursuivre la pression continue exercée sur l’Iran afin d’endiguer et de détériorer ses capacités militaires”, a ajouté Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden. Il a également fait savoir que les forces armées américaines vont s’attacher à hausser leur niveau de préparation pour faire face à d’éventuelles nouvelles frappes de drones et missiles venues d’Iran.
“Nous nous attendons à ce que nos alliés et partenaires nous suivent rapidement avec leurs propres sanctions”, relève encore le communiqué de Washington. Du côté de Bruxelles, l’idée est en effet déjà sur la table dans le but “d’élargir le régime (de sanctions) existant contre les drones iraniens”, a ainsi déclaré le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.
Paris condamne les violences en Cisjordanie occupée
Ce week-end, la mort d’un adolescent israélien assassiné dans des circonstances inconnues en Cisjordanie occupée a provoqué d’importantes représailles de colons qui ont attaqué des villages, tuant au moins quatre civils. La France “condamne”, d’une part, le meurtre de cet adolescent de 14 ans, mais également “les actes de violence commis par des colons contre des civils palestiniens en Cisjordanie”.
Paris a ensuite appelé les autorités israéliennes “à traduire sans délai les auteurs de ces violences en justice”, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères, publié ce mardi soir. Même rengaine pour Londres qui, ce mardi, a appelé à la fin des violences “inacceptables” commises par des colons israéliens en Cisjordanie occupée contre des civils palestiniens.
Trois membres du Hezbollah sont morts au Liban
Trois membres du Hezbollah sont morts dans des frappes israéliennes au Liban, comme l’a annoncé le mouvement libanais. Un avion de Tsahal a notamment “éliminé Ismail Youssef Baz, le commandant du secteur côtier du Hezbollah”, a également indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
Selon une source proche du parti pro-iranien, l’homme a été tué dans une frappe sur le village de Aïn Baal, à une quinzaine de kilomètres de la frontière israélienne. Ismail Youssef Baz a notamment participé à “la planification des tirs de roquettes et de missiles antichars en direction d’Israël”, selon l’armée israélienne.
En outre, Tsahal a annoncé la mort de Mohammed Hussein Moustafa Shechory, présenté comme le commandant des forces Radwan du Hezbollah en charge des roquettes et des missiles dans le centre et l’ouest libanais, et de Mahmoud Ibrahim Fadlallah, un autre combattant du mouvement, dans une frappe aérienne à Kfar Dounine, dans le sud du Liban. De son côté, le mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, a annoncé la mort d’un de ses combattants dans la frappe sur Aïn Baal.
Les échanges de menaces entre l’Iran et Israël se poursuivent
Ce mardi, Israël a juré de faire payer à l’Iran le prix de son attaque sans précédent contre son territoire. A Téhéran, le président Ebrahim Raïssi a prévenu que “la moindre action” d’Israël contre “les intérêts de l’Iran” provoquerait “une réponse sévère, étendue et douloureuse” de son pays.
Ces échanges interviennent alors que la communauté internationale appelle à la retenue, depuis l’attaque du samedi 13 avril. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a appelé son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, à faire preuve de “sang-froid”, soulignant qu’une escalade n’était “dans l’intérêt de personne”.
Selon un porte-parole de Downing Street, le chef du gouvernement britannique a déclaré que l’Iran avait “fait preuve d’une grave erreur de calcul et était de plus en plus isolé sur la scène internationale, le G7 coordonnant une réponse diplomatique”.
En outre, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a reproché ce mardi à Benyamin Netanyahou d’être “le principal responsable” à blâmer pour l’attaque de l’Iran contre Israël. “Le ciblage par Israël de l’ambassade iranienne à Damas en violant le droit international et la Convention de Vienne a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, a estimé le président turc. Depuis le début de la guerre à Gaza, le président Erdogan est l’un des critiques les plus virulents d’Israël qu’il a qualifié “d’Etat terroriste”.
